« Je présente ma démission pour permettre de nouvelles élections. Les actionnaires devront choisir le modèle de club qu'ils veulent pour les six prochaines années », a déclaré le président du FC Barcelone, Josep Maria Bartomeu, dans une conférence de presse. Contrairement à la majorité des clubs de football espagnols, le Barça n'est pas une société anonyme mais appartient à ses 153.000 actionnaires, qui élisent tous les six ans les dirigeants de la formation. Le mandat de l'équipe sortant courait jusqu'en 2016 mais Bartomeu a choisi d'anticiper l'élection pour affronter les critiques. Le Barça avait été secoué au début de l'année par des tensions entre l'entraîneur, Luis Enrique et la star argentine, Lionel Messi. La tension est retombée après la triple victoire du club en Liga, en Coupe du Roi et en Ligue des champions et Enrique a été reconduit mardi dans ses fonctions pour deux ans. Mais la position de Bartomeu, devenu président après la démission de son prédécesseur sans avoir été élu directement, a également été fragilisée par une série de scandales. Le club catalan Bartomeu et son prédécesseur, Sandro Rosell doivent passer en procès pour avoir dissimulé au fisc les sommes réellement payées pour le recrutement en 2013 de l'attaquant brésilien Neymar. La date du procès n'a pas encore été fixée. Les deux dirigeants sont passibles de prison et le club d'une amende de 22,2 millions d'euros. De plus, sous la direction de Bartomeu, la Fifa a infligé au Barça une interdiction de transferts jusqu'en janvier 2016 pour avoir enfreint les règles sur les embauches de mineurs. « Je défendrai mon modèle de club parce que je crois que nous nous en sommes bien sortis et que le Barça doit continuer à mener le football mondial », a déclaré Bartomeu. La grande inconnue qui pèse sur sa réélection est la candidature de l'ancien président, Joan Laporta (2003-2010), qui a dirigé la renaissance du club avec l'embauche de Ronaldinho en 2003 et qui a choisi Pep Guardiola, comme entraîneur en 2008.