Le nouveau président du Barça En pleine tourmente, le FC Barcelone a organisé un énième point de presse vendredi soir lors duquel le nouveau président du club, Josep Maria Bartomeu, a fait le point sur l'épineux dossier Neymar, celui-là même qui a eu raison de son prédécesseur. L'annonce de la démission de Sandro Rosell le soir de jeudi dernier a eu l'effet d'une bombe au FC Barcelone. Alors que des détails du transfert du Brésilien Neymar sensiblement différents de ceux communiqués au moment de l'opération commençaient à fuiter un peu partout dans la presse, le désormais ex-président du club catalan a choisi de quitter ses fonctions, nommant le vice-président d'alors, Josep Maria Bartomeu, à la tête du Barça. Visiblement touché et ému, Rosell avait quitté la conférence de presse la tête basse, tandis que son successeur avait donné rendez-vous aux médias le lendemain pour clarifier la situation. Bartomeu a réservé ses premiers mots à son prédécesseur: «Nous avons essayé de le dissuader de démissionner. Nous lui avons dit que nous avions besoin de lui. Il avait les idées claires et des motivations personnelles.» Avant de s'attarder longuement sur les détails du transfert de Neymar: «Le joueur nous a coûté 57,1 millions d'euros, auxquels il faudra ajouter 2 millions d'euros s'il va en finale du Ballon d'or.» Primes pour les représentants du joueur, accords trouvés autour du marketing et fondation Neymar, les très nombreuses clauses du contrat, jusqu'alors confidentielles, sont dévoilées. Ainsi que le salaire du joueur, 56,7 millions d'euros sur 5 ans. Fait rarissime au sujet duquel Bartomeu expliquera que «c'est la première fois que l'on dit publiquement un salaire». L'occasion également de couper court aux rumeurs: «Il n'y a eu que deux accords: entre le Barça et Santos ainsi qu'entre le Barça et la famille de Neymar. Il n'y a pas eu un seul paiement fait à un quelconque intermédiaire. Personne d'autre n'a reçu d'argent», a-t-il martelé devant la presse. Dans un souci de relâcher la pression des médias et de la justice qui s'abattent actuellement sur le désormais ex-président du Barça, Bartomeu a marqué une pause: «Sandro Rosell n'est pas impliqué dans ce dossier. Il en subit seulement les conséquences. Nous ne sommes coupables de rien. Le processus va être long, mais nous n'avons pas peur. Nous pourrons tout expliquer car nous n'avons rien à cacher. Je dirai aux juges la même chose qu'à vous puisque c'est la vérité.» Pour ce qui est de la présidence et la continuité du club, Josep Maria Bartomeu a également répondu aux interrogations. «Nous allons organiser des élections en 2016 pour poursuivre le projet jusqu'en 2021.» D'ici là, beaucoup de questions restent en suspens et bien malin qui pourra prédire l'issue de cette affaire décidément bien nébuleuse.