Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a affirmé qu'il n'y avait « aucune autre alternative » que celle de la concrétisation « rapide » de la solution politique dans ce pays. Interrogé, jeudi dernier, par l'APS sur son évaluation des conclusions de la réunion tenue mercredi dernier à Berlin sur la Libye, Messahel s'est félicité du fait qu'« il est aujourd'hui évident que la communauté internationale partage la même perception de la crise et que la convergence des vues, des lectures et des analyses qui se sont dégagées de cette réunion sur la situation qui prévaut en Libye, ainsi que les positions exprimées par l'ensemble des participants favorisent la concrétisation rapide de la solution politique à laquelle il n'y a aucune autre alternative ». Il s'est de même réjoui que « la volonté de la communauté internationale de privilégier le dialogue comme seul moyen devant permettre d'aboutir à la solution politique souhaitée, rencontre celle du peuple libyen qui a démontré son attachement à un règlement politique de la crise et qui s'y est pleinement engagé en participant, à travers ses représentants, aux différents processus politiques en cours sous l'égide des Nations unies ». Selon Messahel, « les initiatives de rapprochement et le dialogue amorcé entre certaines parties et factions en Libye président de cette dynamique positive interne qui concourt, parallèlement aux efforts consentis par les pays du voisinage et l'ensemble de la communauté internationale, à l'aboutissement du processus de sortie de crise loin de toute ingérence étrangère ». A ce titre, Messahel, qui a estimé que la solution politique « ne peut se concrétiser que si les parties libyennes parviennent à transcender leurs divergences », a également indiqué qu'« il est indispensable pour l'ensemble des acteurs en présence d'être guidés, dans leur quête de cette solution, par l'esprit de dialogue, de fraternité et de réconciliation tant, a-t-il dit, la cause de la paix, de l'unité de la Libye, de la cohésion de son peuple et l'avenir de ses enfants exigent sacrifices et concessions ». Tout en rappelant la position de l'Algérie qui, dès le premier jour, a plaidé en faveur d'une solution politique, Messahel a relevé l'urgence que revêt la question de la formation d'un gouvernement d'union nationale inclusif, capable de poser les jalons d'un Etat moderne et de faire face aux multiples défis, d'abord sécuritaires, que posent le terrorisme et le crime organisé, mais aussi politiques, économiques et humanitaires.