« Si nous avons retrouvé cette année l'élite, c'est grâce au soutien indéfectible du DJS, Abdderrahmane Iltache. » C'est en ces termes que le président de l'ACT (Association club de Tizi Ouzou), Azzedine Harchaoui, nous exprimera son bonheur de voir sa jeune équipe de volleyeuses récrire en lettres d'or l'histoire du volley-ball en Kabylie. En effet, les camarades de la capitaine Kenza Abbas ont, au prix de gros efforts et surtout d'abnégation, fini par retrouver l'élite nationale en surclassant les équipes de leur groupe de la Régionale Est où elles avaient évolué. Une élite au sein de laquelle cette jeune section de volley-ball avait évolué durant 8 saisons (2000-2008), avant que la crise financière ne frappe de plein fouet tout le club. Obligeant de ce fait ses responsables à mettre en veilleuse, durant trois années, cette équipe de volley féminin qui a donné à l'EN la jeune Oudni. Le retour à la compétition en 2011 a été dur, même très dur, car il fallait recomposer et mettre en place une nouvelle dynamique pour tirer vers le haut cette équipe, comme ce fut le cas à sa naissance en 1996, année de son intégration du championnat régional, où elle y restera jusqu'en 2000 avant qu'elle ne connaisse la consécration avec cette accession en 2000 parmi l'élite. Une équipe qui a été confiée à Kamel Larbi, qui a été intronisé président de section, mais aussi aux coaches Mohamed Mékacher et Karima Bouzidi, deux techniciens de grande valeur encadrés par le directeur de la méthodologie, Mohamed Hammoutène, très connu dans le milieu du volley-ball national. Au plan médical, les joueuses étaient prises en charge par le Dr Azeddine Benamar, adepte du volley-ball. Tout ce beau monde auquel il y a lieu d'ajouter le trésorier, Ahmed Ghezlaoui s'était donc attelé à faire renaître cette équipe de ses cendres. En fait, cette volonté est celle qui avait animé les membres fondateurs de l'ACT dont l'actuel DJS, Iltache. En fait, l'idée de lancer cette association a été décidée en 1993, soit au lendemain du désengagement de l'ASTO (club communal) de toutes les disciplines, hormis le football. C'est ainsi que tous les volleyeurs et volleyeuses, pongistes (tennis de table), les nageurs et nageuses, les athlètes et les échiphiles « renvoyés » par l'ASTO et qui se retrouvaient malgré eux dans la rue, se sont retrouvés au sein de l'ACT. C'était pour eux une sorte de défi qu'il fallait relever et surtout une manière d'affirmer qu'ils étaient talentueux et méritaient tous les égards, au lieu de les remercier comme des malpropres. C'est ainsi que les pongistes de l'ACT, à l'image des frères Benkaci, sous la houlette de Dahmane Iltache avaient été sacrés cinq fois champions d'Algérie de tennis de table et autant de coupes d'Algérie. Comme ils ont eu à représenter dignement le pays aux joutes internationales où ils ont été conviés. De leur côté, les athlètes, malgré le peu de moyens, ont réussi à se hisser souvent sur les podium de l'athlétisme national, alors que le volley-ball, notamment féminin, a, comme nous venons de l'écrire, réussi à hisser haut l'étendard de cette association qui compte aujourd'hui plus de 1.500 athlètes, dont 500 rien que pour la natation. Avec cette nouvelle consécration des volleyeuses de l'ACT, c'est en fait tout le sport de Tizi-Ouzou qui vient d'être consacré. Reste seulement à voir les autorités locales les soutenir pour éviter le yoyo entre les divisions. Ont accédé en nationale 1 : Abbas Kenza, les sœurs Kadi Melissa et Hassina, Kedjam Célina, Aliouat Zineb, Aït Mohammed Thiziri, Allilache Ania, Zouaghi Chahrazette, Benaoudia Amel et la benjamine Aouaouche Louisa. Entraîneur 1 : Mekacher Mohamed / Entraîneur 2 : Bouzidi Karima.