«34 milliards de dinars sont alloués au secteur de la formation et de l'enseignement professionnels en 2011 dont 85% sont réservés aux fonctionnaires», a affirmé hier à Alger le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El Hadi Khaldi, lors de la conférence nationale consacrée à ce secteur. Dans le même contexte, il a fait savoir que le régime indemnitaire des enseignants de la Formation professionnelle est identique à celui de l'Education nationale. «Les enseignants de la Formation professionnelle ont eu pratiquement les mêmes augmentations que ceux de l'Education nationale. Le rappel sera effectué en trois tranches. La première tranche a commencé à être distribuée en mois de novembre, la deuxième tranche est prévue au mois de mars et la troisième sera distribuée l'été prochain», affirme-t-il. Pour ce qui est de l'enseignement professionnel, le ministre a déclaré que l'histoire sera enseignée obligatoirement dans les 1100 instituts de formation professionnelle, ainsi que l'éducation civile, physique et les mathématiques. «L'enseignement de l'histoire est une décision constitutionnelle instaurée à la demande du chef de l'Etat. En attendant qu'un programme soit établi pour l'enseignement de cette matière, nous organisons d'ores et déjà des conférences sur l'histoire animées par des moudjahidine», dit-il. Tout en assurant que l'évolution du secteur de la Formation et de l'Enseignement professionnels doit passer par la réforme pédagogique et la modernisation de l'administration, le ministre évoque, lors de cette rencontre qui a réuni des cadres de l'administration centrale, des directeurs de wilaya de la formation professionnelle, les lacunes et carences dans ce secteur. «Il faudrait redéfinir le concept de l'orientation et des examens. Savoir si ces deux facteurs dépendent des qualifications des candidats ou du nombre de places pédagogiques disponible. Il faudrait également définir les prérogatives des directeurs des wilaya dont les missions ne sont pas très claires. Il sera bon aussi de généraliser l'installation du conseil de coordination au niveau de chaque wilaya pour mieux évaluer ce secteur», explique-t-il en rappelant que l'enseignement professionnel fait aujourd'hui partie du système de l'éducation nationale. «Il est aussi important de mettre en place un conseil pédagogique pour évaluer les contenus des programme», suggère-t-il. Le ministre insistera, en outre, sur le facteur communication. «Nous avons signé des conventions avec le ministère de l'Education pour que chaque établissement scolaire soit doté d'un bureau de communication pour l'orientation d'éventuels candidats et même accueillir des préinscriptions. Nous avons 570 cadres dans la communication chargés de l'orientation mais cela n'est pas suffisant. L'administration et la direction de l'enseignement professionnel doivent également communiquer. Il ne s'agit pas seulement de gérer les ressources qu'on devrait d'ailleurs définir, mais de faire aussi un travail de management», ajoute-t-il. Notons que le but de cette conférence nationale est de préparer la rentrée de février 2011, examiner les rapports des conférences régionales organisées le mois dernier et évaluer la rentrée d'octobre 2010. A ce propos, il faut savoir que cette rentrée s'est caractérisée par l'incorporation d'un effectif global de 527.070 stagiaires et apprentis dont 256.473 nouveaux, soit une évolution de 28% par rapport à la rentrée d'octobre 2009.