La campagne oléicole version 2010-2011 s'annonce sous de bons présages. C'est ce qu'a annoncé Mahmoud Mendil, Directeur général de l'Institut technique de l'arboriculture fruitière (ITAF), lors de son passage hier matin à la radio nationale chaîne II. La production en la matière sera cette année plus que probante, fera savoir, d'emblée, le Directeur : 60 000 tonnes d'huile d'olive et 140 000 tonnes destinées à la conserve. Soit le double de la campagne de l'année dernière où seules 27 000 tonnes ont été enregistrées, a-t-il souligné. Le faible taux de récolte enregistré la saison dernière s'explique, indique l'invité de la radio, par les conditions climatiques défavorables à la production citant à titre d'exemple les grandes chaleurs mais surtout les feux de forêts ayant infesté des milliers d'hectares, au centre du pays notamment. «Cette année, heureusement d'ailleurs, ce n'est pas le cas. Les feux de forêts enregistrés cet été sont survenus au moment où les oliviers étaient déjà en fleurs. Donc, la récolte a été sauvée», constate-t-il. Pour les besoins de la collecte, le Directeur de l'ITAF insiste sur l'utilisation des huileries modernes. Contrairement à ce que quelques agriculteurs considèrent. M. Mendil souligne que la différence entre les anciennes et modernes huileries ne réside pas dans la qualité de l'huile mais dans le fonctionnement. D'après ce spécialiste, les appareils modernes ont la capacité de produire 40 quintaux/h alors que les huileries traditionnelles ne dépassent pas les 06 quintaux/h. Il affirme en ce sens que «nous avons procédé depuis quelques années au renouvellement des huileries et l'opération se poursuit». Dans le même esprit de la bonne récolte, il conseille les producteurs, y compris les particuliers, à ne pas garder l'olive dans des sacs en plastique, une fois collectée des champs, car, dit-il, cela porte préjudice à la production. «L'utilisation des sacs en plastique réduit la quantité et fait perdre la qualité du produit en plus.Donc, il sera mieux d'utiliser les caisses ou cageots», dira l'inv té de la chaîne qui insiste également sur le conditionnement adéquat du produit. Peut-on arriver à l'exportation d'huile d'olive ? A cette question, M. Mendil indique qu'un programme de développement de la culture est en cours et prévoit la production de 01 million de quintaux et que «ce programme n'est pas destiné uniquement pour la consommation locale mais aussi pour l'exportation». S'agissant des prix «fluctueux» du produit, le Directeur qui cite le prix de 300 à 350 DA le litre, estime que les prix sont appelés à la baisse à partir de ce mois de décembre avec les premières récoltes attendues la fin du mois. En signe d'appel lancé aux agriculteurs, M. Mendil plaide pour un investissement renforcé dans la culture du produit pour régénérer plus les oliveraies.