Le premier Forum méditerranéen sur l'oléiculture (Oleomed) se tiendra les 29 et 30 mars à Alger, une occasion pour l'Algérie de faire le point sur cette filière, classée prioritaire, et de tirer les enseignements des expériences des autres pays méditerranéens ayant conquis les marchés mondiaux de ce produit. La première journée de cette rencontre sera consacrée à la présentation de la situation mondiale de l'oléiculture par un représentant du Conseil oléicole international (COI) et des expériences de certains pays méditerranéens dont l'Algérie, la Tunisie, le Maroc et l'Italie. Quant à la deuxième journée du forum, les professionnels de cette filière agroalimentaire aborderont son aspect technique et industriel (transformation, conditionnement) ainsi que la présentation du projet de labellisation de l'huile d'olive algérienne. Pour l'Algérie, cette rencontre devrait jeter les bases d'une organisation professionnelle de la filière oléicole, à l'instar de la Coopérative interprofessionnelle des céréales et des légumes secs (CCLS), qui a connu ces dix dernières années une évolution appréciable en matière de production. Il s'agira d'étudier avec les autres pays et d'essayer de bénéficier de leurs expériences en matière, notamment de “développement de l'oléiculture en intensif et de l'organisation de l'interprofession”, explique le directeur de l'Institut technique de l'arboriculture fruitière et de la vigne (Itaf), M. Mahmoud Mendil. En matière d'intensification, l'Algérie a quadruplé sa capacité en passant de 100 plants/hectare (ha) durant l'année 2000 à 400 plants/ha actuellement, fait savoir ce responsable, en soulignant que cette nouvelle expérience nécessite des techniques spécifiques.