Au Maghreb, l'Algérie se retrouve loin derrière le Maroc et la Tunisie. La production algérienne en matière d'huile d'olive représente à peine 1% de la production mondiale. «Sur une production mondiale de 2,7 millions de tonnes, l'Algérie ne produit que 1% contre 75% pour la Communauté européenne et 24% pour le reste du monde dont 4% pour la Syrie qui a fait une percée fulgurante dans le marché mondial», a révélé Mahmoud Mendil, directeur de l'Institut technique de l'arboriculture fruitière et de la vigne (Itaf). Intervenant hier lors de la journée d'étude sur l'oléiculture organisée par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural et de la direction des services agricoles de la wilaya de Béjaïa, M.Mendil a mis en exergue le retard qu'accuse l'Algérie en la matière. Au Maghreb, l'Algérie se retrouve loin derrière le Maroc et la Tunisie aussi bien en matière de production que d'occupation de verger oléicole. «En dépit des efforts d'investissements consentis ces dernières années par les pouvoirs publics, notamment en classant le secteur de l'oléiculture, en février dernier, parmi les secteurs économiques, l'Algérie accuse toujours un énorme retard», a-t-il déploré dans son intervention. Aussi, a-t-il préconisé une réelle prise en charge du secteur d'autant, a-t-il ajouté, que le secteur est devenu porteur et attractif économiquement. En effet, la Chine et l'Inde tendent à devenir un marché consommateur d'huile d'olive. «Imaginez que chaque Chinois et chaque Indien consomment seulement, annuellement, un litre d'huile d'olive, vous aurez une idée du marché mondial et de l'opportunité de développer ce secteur», a interpellé M.Mendil, les acteurs du secteur en Algérie. De son côté, M.Saraoui de l'Itaf, a situé le retard en matière d'occupation de verger oléicole dans sa conférence intitulée «Situation et programme de développement de l'oléiculture en Algérie». Ainsi, le verger oléicole en Algérie occupe 302.973 ha, soit 35,5% du verger arboricole et 2,3% de la superficie agricole utile. Ce potentiel d'oléicole est représenté par 25,7 millions d'oliviers. En somme, des statistiques qui placent l'Algérie loin derrière le Maroc avec 1,5 million d'hectares et la Tunisie avec quelque 700.000 hectares. Cette journée d'étude devait être clôturée en fin d'après-midi par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, qui devait effectuer une visite de travail et d'inspection dans la wilaya.