A l'occasion du 59e anniversaire de l'exécution à la guillotine par l'armée française du chahid Ahmed Zahana, plus connu sous le nom de guerre de Zabana, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, accompagné de l'ancien chef de la Wilaya I durant la guerre de Libération, Tahar Zbiri, et de l'ex-ministre et écrivaine, Z'hor Ounici, a assisté, hier, au Musée du moudjahid, à Alger, à la projection en avant-première du film « Barberousse », du réalisateur Mohamed Sahraoui, traitant de la situation des prisonniers et des condamnés à mort du FLN et de la torture dont ils étaient victimes pour la plupart. Produite par le Centre national de recherche sur le mouvement national et la révolution du 1er novembre 1954, un organisme dépendant du ministère des Moudjahidine et écrite par le scénariste Rabah Dhrif, cette réalisation se veut, comme le souligne son auteur, loin des clichés et des sentiers battus. « Dans ce film, je voulais mettre la lumière sur l'extraordinaire force du renseignement du FLN qui cultivait des réseaux solides avec ses membres emprisonnés à Serkadji où sa présence était assez importante », a souligné Sahraoui, sans nier les obstacles qu'il a rencontrés. Comme l'absence de documentation sur les événements qui s'étaient déroulés dans cette mythique prison, notamment durant la bataille d'Alger. Autre casse-tête : le décor. « Nous avons opté pour la réalisation d'un plateau qui se rapproche plus ou moins de Serkadji, mais l'entreprise n'était pas du tout évidente », reconnaît le cinéaste, satisfait, toutefois, de pouvoir donner jour à ce film qui rend hommage à tous ceux et celles qui se sont battus de toutes leurs forces pour l'indépendance de l'Algérie et de mettre en relief le rôle des femmes prisonnières et les anciennes condamnées à mort.