La tutelle rappelle aux directeurs généraux de certaines chaînes de télévision privées (Ennahar TV, Echorouk TV, Dzaïr TV, El Djazaïria TV et Hogar TV), que la responsabilité qui leur incombe leur dicte de « prendre sans délai des dispositions rigoureuses » afin d'expurger l'ensemble des grilles de programmes télévisés « des scènes contraires à nos traditions ancestrales et à nos valeurs religieuses qui bannissent la violence sous toutes ses formes et sacralisent la famille algérienne encline à la paix et à la sérénité ». Le ministère de la Communication relève « une orientation contraire à ces valeurs dans certains programmes télévisés diffusés durant ce mois, notamment en prime time, tendant d'une manière condamnable à focaliser sur des expressions de violence en banalisant ses différentes manifestations ». Les services de la tutelle resteront attentifs aux programmes diffusés pour s'assurer de la mise en œuvre effective des mesures préconisées afin de les corriger, note le ministère. La tutelle prévient que « dans tous les cas, elle n'hésitera pas à prendre les mesures légales qui s'imposent et pouvant aller jusqu'au retrait de l'autorisation ». Le ministère rappelle que les réformes politiques initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, depuis 2012 et qui ont consacré l'ouverture du champ audiovisuel aux initiatives privées ont permis à nombre de professionnels du secteur de s'engager dans cette expérience médiatique avant même la promulgation, en 2014, de la loi régissant ce type d'activité, en lançant des chaînes privées de droit étranger. Dans ce cadre, et en attendant l'application des dispositions législatives et réglementaire régissant l'activité audiovisuelle, des autorisations provisoires ont été accordées à cinq chaînes de droit étranger, Ennahar TV, Echorouk TV, Dzaïr TV, Djazaïria et Hogar TV en l'occurrence. Ces autorisations permettent à leurs titulaires d'exercer leur activité en toute liberté sur le territoire national en attendant la mise en conformité avec les dispositions du droit algérien en la matière. « Dans le cadre des prérogatives qui lui sont dévolues, la tutelle a tenu à accorder toutes les facilités et tout le soutien nécessaires à ces chaînes » afin qu'elles puissent mener à bien leurs missions d'information et d'éducation dans le respect des règles et de la déontologie de la profession. Dans cette même perspective, le ministère s'est attelé à porter l'attention des responsables de ces chaînes, tant verbalement que par écrit, sur « la nécessité de s'en tenir scrupuleusement aux exigences de l'exercice de l'activité audiovisuelle dans l'esprit des dispositions de la législation et réglementation algériennes en vigueur en la matière, d'une part, et, d'une autre part, celles observées dans les sociétés démocratiques ».