La quote-part de l'Algérie au FMI a été modifiée dans le sillage de la révision générale des quotes-parts approuvée par le conseil d'administration du Fonds en novembre dernier, a indiqué hier à l'APS un porte-parole du FMI. Cette révision générale des quotes-parts du FMI, qui doit être mise en place d'ici octobre 2012, a entériné un doublement des contributions de cette institution financière internationale, qui passeront d'environ 238,4 milliards de DTS à environ 476,8 milliards de DTS (près de 755,7 milliards de dollars au taux de change actuel). Pour ce qui concerne l'Algérie, le montant de sa quote-part passera de 1,25 milliard de DTS (l'équivalent de 1,92 milliard de dollars) à 1,88 milliard de DTS (2,89 milliards de dollars), soit 0,41% de la totalité des quotes-parts du FMI, selon le même responsable. Pour les autres pays maghrébins, la quote-part passera à 0,33% pour la Libye, à 0,11% pour la Tunisie et à 0,18% pour le Maroc. La formule de calcul des quotes-parts est une moyenne pondérée en fonction du PIB du pays (à 50%), du degré d'ouverture de l'économie (à 30%), des variations économiques (à 15%) et des réserves officielles de change (à 5%). La quote-part d'un pays membre détermine le montant maximum de ressources financières qu'il s'engage à fournir au FMI et le nombre de voix qui lui est attribué, et détermine le montant de l'aide financière qu'il peut obtenir du FMI. Par exemple, dans le cadre des accords de confirmation et des accords élargis, chaque pays membre peut emprunter jusqu'à 200% de sa quote-part annuellement et 600% au total. Ces quotes-parts sont révisées régulièrement (généralement tous les cinq ans) afin de s'assurer qu'elles continuent de refléter l'évolution des poids relatifs des pays membres dans l'économie. C'est ainsi qu'en novembre dernier, le conseil d'administration de cette institution financière internationale a approuvé des propositions qui conduiront à une vaste réforme des quotes-parts et de la gouvernance du FMI. Dans le cadre de ces réformes, le conseil d'administration propose d'achever la 14e révision générale des quotes-parts en doublant les quotes-parts, pour les porter à environ 476,8 milliards de DTS et de procéder à une redistribution majeure des quotes-parts relatives entre les pays membres. Il en résultera un transfert de plus de 6% des quotes-parts au profit des pays émergents et des pays en développement dynamiques et de plus de 6% des pays surreprésentés (pays de l'OCDE notamment) vers les pays sous-représentés, tout en protégeant les quotes-parts relatives des pays membres les plus pauvres et le nombre de voix qui leur est attribué.