Le Conseil des directeurs exécutifs du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé des réformes historiques, notamment le transfert d'une proportion des quotes-parts ou des droits de vote des économies avancées aux pays émergents "dynamiques" et aux pays en développement, a annoncé vendredi le directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn. "Les réformes ont été intégralement adoptées par le conseil", a déclaré M. Strauss-Kahn lors d'une conférence de presse tenue à Washington. Suite à la mise en oeuvre de cette réforme, la Chine deviendra le troisième plus important membre du FMI. "Cet accord historique constitue le bouleversement le plus fondamental de l'histoire du Fonds, créé voilà 65 ans, et le plus important transfert de pouvoir aux marchés émergents et aux pays en développement, pour reconnaître leur rôle croissant dans l'économie mondiale", a affirmé M. Strauss-Kahn, expliquant la décision prise par le Conseil exécutif du FMI. Dans le cadre des réformes de cette institution financière internationale, plus de 6% de ses quotes-parts seront transférées aux marchés émergents dynamiques et aux pays en développement, tout en conservant les quotes-parts et les droits de vote des membres les plus pauvres. L'organe décisionnel a également adopté les propositions qui conduiront à l'établissement d'un Conseil exécutif plus représentatif et entièrement élu. Cette mesure permet également à l'Inde, au Brésil et à la Russie, trois importantes puissances émergentes, d'entrer dans le cercle des 10 premiers rangs de l'institution composée de 187 membres. Intervenant à l'issue de la réunion du conseil d'administration, le Directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a déclaré que ''cet accord historique constitue la réforme la plus fondamentale de la gouvernance du FMI depuis sa création il y a 65 ans, et du plus grand transfert d'influence jamais opéré en faveur des pays émergents et des pays en développement en reconnaissance de leur rôle croissant dans l'économie mondiale''. Dans le cadre de ces réformes, le Conseil d'administration propose d'achever la 14ème révision générale des quotes-parts en les doublant pour les porter à environ 476,8 milliards de Droits de Tirages Spéciaux (environ 755,7 milliards de dollars au taux de change actuel), et de procéder à une redistribution majeure des quotes-parts relatives entre les pays membres. Le Conseil exécutif, qui supervise les opérations courantes du FMI, a soumis l'ensemble des réformes au Conseil des gouverneurs, qui représente les 187 membres et doit approuver les réformes proposées. Lors des assemblées annuelles du FMI, l'Algérie, au nom du groupe des pays qu'elle représente au Comité Monétaire et Financier International (CMFI) du FMI, appelait à chaque fois à une réforme des quotes-parts pour redresser la formule dans la distribution des quotes-parts entre pays avancés et pays émergents et en développement, mais tout en protégeant celles des pays à faibles revenus contre toute baisse, afin de renforcer la légitimité, la pertinence et l'efficacité du Fonds.