Il s'est imposé, ces dernières années, comme un comédien incontournable dans les feuilletons ramadhanesques. Mohamed Adjaïmi, puisque c'est de lui qu'il s'agit, ce talentueux acteur au grand succès sur le petit écran, suscite à chacune de ses sorties un réel engouement au sein des téléspectateurs. En ce Ramadhan, Horizons a voulu en savoir plus sur les journées et les habitudes de l'acteur vedette du très suivi feuilleton « Hob fi qafass al itiham ». Que représente pour vous le Ramadhan ? C'est un mois de culte, de foi, de dévotion et de pardon. Le Ramadhan est aussi l'occasion où l'on essaye de multiplier les bonnes actions. Comment passez-vous vos journées durant ce mois sacré ? J'accomplis le jeûne comme tout citoyen algérien et musulman. Mon épouse et moi, nous nous levons pour le s'hour et l'accomplissement de la prière du Fadjr. Nos enfants sont tous mariés. A deux à la maison, on s'attelle à accomplir ce devoir religieux dans la joie et la bonne humeur. Dans la journée, je me rends régulièrement au siège de l'EPTV pour m'enquérir des nouveautés ayant trait à ma carrière artistique. Sinon, je passe la plupart du temps à la maison. Je suis souvent confiné dans mon bureau où je m'adonne à la lecture, celle du Saint Coran en particulier. Je consulte également la presse et je bouquine énormément. Actuellement, je lis un livre de Liès Boukraâ, un écrivain algérien qui parle du terrorisme. Et vos soirées ? Quand je ne suis pas retenu par des obligations professionnelles, j'évite de sortir. Je préfère rester à la maison. Qui s'occupe des achats ? Cela dépend. Parfois c'est ma femme, d'autres fois c'est moi. Je suis un habitué du marché d'Air de France à Bouzaréah, là où je réside. Comment trouvez-vous les prix en cette période de Ramadhan ? C'est malheureux de le dire mais cette année encore, les prix restent inabordables pour les citoyens à faible revenu. Tout ce que l'on a pu nous raconter sur la baisse des prix durant le Ramadhan, n'est que pur mensonge. Je suis un habitué des marchés et je peux vous l'assurer. Figurez-vous, le prix du kilogramme de viande a atteint 1500 DA, la banane est, quant à elle, passée à 190 DA le kilogramme alors qu'avant le Ramadhan, son prix avoisinait les 100 DA. C'est de la folie, cette flambée des prix. Les commerçants, avides de gain facile, utilisent tous les moyens pour soutirer de l'argent aux citoyens. Cela n'honore guère un pays musulman comme le nôtre. Si vous aviez un message en direction des commerçants en ce mois sacré, que leur diriez-vous ? Si j'avais un message à transmettre, il serait plutôt en direction des pouvoirs publics dont je voudrais attirer l'attention. Personnellement, mon plus grand souhait serait de voir les contrôleurs des prix faire leur travail correctement, car cela tient du respect du citoyen. Quelles sont les habitudes que vous changez durant ce mois ? A vrai dire, je ne change pas beaucoup mes habitudes. J'avais juste omis de vous faire savoir que Mohamed Adjaïmi est un adepte de la pratique sportive. Quel genre de sport pratiquez-vous ? En plus du footing, je fais du culturisme et du sport de combat. Vous devenez plus nerveux, comme la plupart des Algériens ? Non ! Non ! Au contraire ! Je suis plus calme. Peinard, quoi ! Cependant, je ne me laisse pas faire pour autant. Comme tout Algérien qui se respecte, je n'aime pas qu'on me marche sur les pieds. Pourtant, dans la plupart de vos feuilletons et souvent dans d'autres films, vous incarnez le rôle d'un homme exécrable et méchant ? C'est juste le personnage du film qui l'impose. Votre plat préféré ? Je dirais une bonne chorba frik. Cependant, j'avoue que je ne suis pas vraiment exigeant. De plus, mon épouse est une excellente cuisinière. Tout ce qu'elle prépare est délicieux. Vous permettez-vous des excès en sucrerie ? Avant, quand j'étais plus jeune, j'étais un fan de sucreries. Il m'arrivait parfois de manger d'un coup une boîte entière de halwa turque. Malheureusement, ce n'est plus le cas. Avec l'âge, j'évite les excès en sucreries. Votre programme télé préféré ? Je regarde beaucoup les informations. J'aime aussi voir les feuilletons que nous avions produits pour ce Ramadhan, histoire de me remettre en selle et corriger les éventuelles lacunes. Une anecdote ? Dernièrement, en me rendant au siège de l'EPTV, j'ai aperçu un type en train de frapper une femme en pleine rue. Je croyais qu'il s'agissait de ma fille. Je ne sais comment j'ai pu faire pour bondir de ma voiture et aller délivrer la bonne femme des mains de son agresseur. Il s'est avéré par la suite qu'il s'agissait d'un couple marié. Finalement, grâce à mon intervention, tout est rentré dans l'ordre. Le couple en question n'a cessé de me remercier. C'est vous dire que je considère toutes les femmes de mon pays comme mes propres filles.