Une demande accrue pour des vendeuses est exprimée, durant ce mois de Ramadhan, par les gérants de locaux commerciaux et des grandes surfaces d'Oran. Ce qui est frappant : des annonces sont affichées sur les vitrines de magasins situés dans les grandes artères du centre-ville, à l'instar des rues « Larbi-M'hidi » et « Mohamed-Khemisti », en vue de recruter des vendeuses, de même que sur les pages de Facebook. La course après des vendeuses est favorisée par le nombre de plus en plus grand de locaux et surfaces commerciaux dans la capitale de l'ouest du pays, la relance du marché en telles occasions, la ruée des consommateurs sur les produits au mois du Ramadhan et l'approche de l'Aïd El Fitr, a souligné le coordinateur de wilaya de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Des gérants de grands magasins ayant gagné la confiance de la clientèle et une notoriété au marché du vêtement, des cosmétiques et des gâteaux, exigent des vendeuses qualifiées avec une expérience en marketing, lit-on dans des affiches. Avec une vendeuse qualifiée et présentable, le propriétaire du local commercial récolte plusieurs avantages dont la promotion pour les articles en vente, un service rapide et la préservation du client, d'où la réflexion à former cette catégorie de travailleuses au secteur du commerce, ajoute Mourad Abed. Le secret du recours aux vendeuses au lieu de vendeurs réside dans le fait que les filles, par instinct, sont plus attirantes, en plus qu'elles ont du tact en matière d'accueil et savent patienter face aux caprices de consommateurs, a souligné un commerçant de vente de vêtements. La course après le recrutement des vendeuses au mois du Ramadhan ne se limite pas uniquement aux commerces du centre-ville d'Oran, mais aussi à ceux de haï « Abdelmomumène » (ex- Choupot), haï « Akid-Lotfi » et du marché de Medina Jdida, du marché hebdomadaire du mercredi et des locaux gérés par des étrangers dont les Chinois. Concentrée dans le créneau de la vente d'habits pour femmes et enfants, de chaussures, de cosmétiques et de parfums, la présence de vendeuses est aujourd'hui partout. Leur activité s'est étendue en ce mois sacré aux boulangeries, aux locaux de vente de gâteaux orientaux et traditionnels, de produits de fabrication de gâteaux, de jouets pour enfants, en plus dans une manifestation commerciale qui se tient au palais des expositions de haï Medina Jdida à l'approche de Aïd El Fitr. La jeune Nadjia, vendeuse dans un magasin de vêtements, confie : « Nous travaillons en continu toute la journée pour satisfaire les désirs de la clientèle contre un salaire ne dépassant pas 10.000 DA. En plus, je ne sais pas si le propriétaire du magasin me gardera après le Ramadhan ».