Plusieurs diabétiques ont affirmé que la décision de limitation des bandelettes d'autosurveillance glycémique à une boîte par trimestre pour les malades atteints de diabète de type 2 stabilisés et traités par voie orale exclusivement allait à l'encontre de leur intérêt. Cette décision « va à l'encontre de l'intérêt des personnes diabétiques. Cette maladie chronique nécessite une attention médicale particulière et continue pour éviter des complications », ont indiqué des patients qui fréquentent la maison du diabète Bachir-Laâdjouzi à Alger. « Nous ne pouvons pas recourir à l'austérité en matière de médicaments, notamment en ce qui concerne les bandelettes d'autosurveillance glycémique que le malade utilise plusieurs fois par jour pour mesurer son taux de glycémie », a estimé un malade. Pour ce patient suivi depuis plus de 10 ans au niveau de cet établissement, le diabétique a besoin d'une prise en charge spécifique et d'un suivi médical permanent, estimant que les bandelettes d'autosurveillance glycémique sont « nécessaires aux malades ». Selon lui, il n'y a pas de différence entre les diabétiques de types 1 et 2, car, dans les deux cas, il s'agit de malades chroniques qui ont besoin de moyens médicaux telles les bandelettes. Une autre patiente est revenue sur les complications graves de la maladie qui nécessitent la mobilisation de tous les moyens pour une bonne prise en charge sanitaire du malade. Pour cette sexagénaire, ces décisions lèsent les patients qui ont besoin de mesurer leur taux de glycémie au moins quatre fois par jour. Le directeur général de la sécurité sociale au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Djaoued Bourkaïb, a indiqué que la limitation des bandelettes d'autosurveillance glycémique sera appliquée après le mois de ramadan et qu'elle concernera uniquement les diabétiques insulinodépendants (type 2) traités par voie orale et ayant un taux de glycémie stable.