« Et les uns se tourneront vers les autres s'interrogeant mutuellement ; ils diront : « C'est vous qui nous forciez (à la mécréance). » « C'est vous plutôt (diront les chefs) qui ne vouliez pas croire. Et nous n'avions aucun pouvoir sur vous. C'est vous plutôt qui étiez des gens transgresseurs. La parole de notre Seigneur s'est donc réalisée contre nous ; certes, nous allons goûter (au châtiment). Nous vous avons induits en erreur car, en vérité, nous étions égarés nous-mêmes ». (Sourate 37 - Verset 27-33) Et aussi : « Voilà ! Alors que les rebelles auront certes la pire retraite, l'Enfer où ils brûleront. Et quel affreux lit ! Voilà ! Qu'ils y goûtent : eau bouillante et eau purulente, et d'autres punitions du même genre. Voici un groupe qui entre précipitamment en même temps que vous, nulle bienvenue à eux. Ils vont brûler dans le Feu. Ils dirent : « Pas de bienvenue pour vous, plutôt. C'est vous qui avez préparé cela pour nous. » Quel mauvais lieu de séjour ! Ils dirent : « Seigneur, celui qui nous a préparé cela, ajoute-lui un double châtiment dans le Feu. » Et ils dirent : « Pourquoi ne voyons-nous pas des gens que nous comptions parmi les malfaiteurs ? Est-ce que nous les avons raillés (à tort) ou échappent-ils à nos regards ? » Telles sont en vérité les querelles des gens du Feu. (Sourate 38 - Verset 55-64) Parmi les plus étranges faits que connaissent les habitants du Feu, figure le discours éloquent que prononcera Iblis et qui renforcera encore plus le remords, le chagrin et les malheurs des gens du Feu. Le Coran comprend dans ses feuilles le discours d'Iblis : « Et quand tout sera accompli, le Diable dira : « Certes, Allah vous avait fait une promesse de vérité ; tandis que moi, je vous ai fait une promesse que je n'ai pas tenue. Je n'avais aucune autorité sur vous si ce n'est que je vous ai appelés, et que vous m'avez répondu. Ne me faites donc pas de reproches ; mais faites-en à vous-mêmes. Je ne vous suis d'aucun secours et vous ne m'êtes d'aucun secours. Je vous renie de m'avoir jadis associé (à Allah) ». Certes, un châtiment douloureux attend les injustes. » (Sourate 14 - Verset 22) La température du Feu de la Géhenne est susceptible de faire fondre tout ce que l'on y jette. En outre, le Feu ne fait que s'enflammer selon le verset suivant : « Leur asile sera la Géhenne. Chaque fois que le feu s'éteindra, nous en ranimerons, pour eux, la flamme brûlante. Voilà leur rétribution pour n'avoir pas cru à nos Signes et pour avoir dit : Quand nous serons ossements et poussière, serons-nous ressuscités en une nouvelle création ? » Ou bien ne voient-ils pas que Dieu qui a créé les cieux et la terre a aussi le pouvoir de les créer de nouveau ? Il leur a fixé un terme, sans aucun doute. » (Sourate 17 - Versets 97-99) Nous ne pouvons pas estimer la température de la Géhenne en fonction d'une échelle que connaissent les gens, quand ils prennent la température de n'importe quel corps bouillant. Nous avons, pour ce faire, pris en considération le hadith rapporté dans les deux Sahih et selon lequel le Prophète (QSSSL) dit : « Le feu qu'allume le fils d'Adam est une des soixante-dix parties du feu de la Géhenne ». On lui demanda : — Par Dieu ! Notre feu nous suffit, Ô Envoyé de Dieu. — Le feu de la Géhenne, répliqua-t-il, a en plus que le feu terrestre, soixante-neuf parties dont chacune d'elles a l'ardeur du feu terrestre. » (Rapporté par Mouslim, Boukhari, Loulou wal Mourjane et Al-Muwattaa'. ) Si nous connaissons la température du feu aujourd'hui et la multiplions par les pourcentages cités dans le hadith, nous arriverons à connaître, approximativement, le feu de la Géhenne. Nous savons que le feu est un corps thermique enflammé et luisant. On le voit ainsi quand on l'allume pour en profiter. Mais nous ne connaissons rien du feu de la Géhenne et nous ne pouvons le connaître que par l'intermédiaire de la révélation exclusivement. Si nous voulons savoir sa couleur, nous serons incapables de la connaître que par une Révélation. Mais l'Imam Malik rapporte dans son Muwattaa un hadith authentique qui nous permet de connaître la couleur du feu, une couleur noire plus foncée que celle du goudron : « Croyez-vous que le feu de la Géhenne est rouge comme le feu que voici ? Elle est plus noire que le goudron. » La Foi du Croyant - Abou Bakr el Jazairi - Editions Dar El Fikr