Se trouvant depuis quelques jours à Alger dans le cadre des ateliers d'écriture qui se tiennent à la villa Abdellatif, la réalisatrice et romancière française d'origine algérienne, Nora Hamdi, en a profité pour assister, à la cinémathèque algérienne, à Alger, à la projection, mercredi dernier, de son premier film, « Des Poupées et des Anges » (sorti en France en 2008). Pour dramatique qu'elle soit, l'histoire de ce premier long métrage, puisé de son... premier roman qui porte le même nom, évoque la vie de Lya, une jeune fille de 17 ans, vivant dans une cité de banlieue avec ses sœurs Chirine, 18 ans, et Inès, 7 ans. « Depuis que son aînée est devenue femme, lit-on dans le synopsis du film, leur père ne lui parle plus et, dans la famille, Lya est la seule à oser tenir tête à ce père devenu violent. A Paris, Chirine rencontre Alex, qui se dit agent. Ce dernier lui propose de devenir mannequin, mais Chirine prend conscience qu'elle est en train de tomber dans la prostitution. Elle rencontre alors Simon, un publicitaire reconnu qui, fasciné par sa beauté, décide de prendre son destin en main et l'épouser ». Cette comédie dramatique n'est pas passée inaperçue dans le box office français. Rehaussé par un casting de premier ordre avec Sami Nasri, Leila Bakhti, qui tient son premier rôle dans un film, ou encore Samuel Le Biha, ce film illustre l'incroyable talent multiforme de Nora Hamdi dont la biographie n'est pas simple à établir. Après des études dans les Beaux-Arts, elle débute sa carrière cinématographique par des courts métrages : « Petits ensembles » (1998), sur son expérience dans le monde plastique et « La Danse dans le noir » (2000), traitant des relations virtuelles. En 2006, deux ans après sa publication, elle commence l'adaptation de son premier roman qu'elle sort sur les écrans en 2008 et pour ce premier rôle, Leila Bakhti est pré-nominée aux Césars en 2009. En 2010, elle publie « Les enlacés », (éd. Léo Scheer) qui traite des relations amoureuses. En 2011, elle sort son quatrième roman, « La couleur dans les mains », qui évoque également son amour pour la peinture. Pour clore son séjour algérien, la talentueuse cinéaste anime, aujourd'hui, à la libraire du Tiers Monde, à Alger, une séance de vente-dédicace de son roman, « La Maquisarde », paru aux éditions Sedia.