Motif de ce report : l'absence des délégations participantes. Bernardino Leon, l'envoyé du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, devrait, durant ce round qui pourrait durer trois jours, procéder à des consultations séparées avec les représentants des deux Parlements — et des deux gouvernements — qui se disputent le pouvoir, l'un basé à Tripoli, à l'Ouest, et l'autre à Tobrouk (Est), et ce, dans l'espoir de trouver des réponses aux questions en suspens et d'asseoir une plateforme commune à même de régler pacifiquement leurs différends politiques et militaires. « Si certaines des parties continuent d'avoir des réserves sur ce qui a été accompli à ce jour, il est important pour toutes les parties de continuer à s'efforcer d'aborder et de résoudre conjointement ces questions dans le cadre du processus de dialogue », rappelle Leon. Et d'ajouter que « tout règlement politique définitif doit inclure des garanties visant à rassurer les différentes parties au sujet de toute préoccupation qu'elles pourraient continuer à avoir ». Autre gros souci de l'émissaire onusien : l'arrêt des combats meurtriers auxquels est livré le pays depuis la chute du régime de Mouammar Khadafi en 2011. Ses collaborateurs prévoient de convaincre les membres du Congrès général national de signer le traité de paix. Profitant du conflit, Daech continue ses carnages et ses avancées sur le terrain. Dimanche dernier, neuf personnes ont été tuées dans un attentat-suicide à la voiture piégée à Derna, dans l'est du pays. Khalifa Haftar, le général à la retraite et chef d'état-major de l'armée loyale au gouvernement reconnu internationalement, tente de rallier les chefs des tribus de l'est, du centre et du sud à l'opération qu'il a lancée en mai 2014 (Al Karama) contre Daech et Ansar Al-Charia.