Dismaland, une exposition iconoclaste coordonnée par l'artiste mondialement connu, Banksy, qui se veut une parodie subversive des parcs d'attractions, ouvre, aujourd'hui, dans l'enceinte d'une ancienne piscine de plein air de Weston-super-Mare, une station balnéaire proche de Bristol (ouest de l'Angleterre). Une réplique brûlée du château de Disneyland, une Cendrillon morte dans un accident de carrosse et encerclée par des paparazzis, un manège de chevaux dont l'un pendouille sous un boucher assis sur des caisses labellisées « lasagnes » ou encore un ancien camion de la police utilisé en Irlande du Nord transformé en toboggan pour enfants : voici quelques-unes des « attractions » de Dismaland. Dès l'entrée, le nom du parc - fusion de dismal (lugubre en anglais) et Disneyland - annonce la couleur, ainsi que son sous-titre, « Bemusement park » (parc confus), et son slogan, « la nouvelle attraction britannique la plus décevante ». L'exposition réunit des œuvres de Banksy et d'une cinquantaine d'artistes, tels que les Britanniques Damien Hirst et David Shrigley, les Espagnols Escif et Paco Pomet ou encore l'Américaine Jenny Holzer. « Ce n'est pas un coup contre Disney », a assuré Banksy lors d'une visite en avant-première et en petit comité jeudi dernier. « C'est un parc thématique dont le thème principal est que les parcs thématiques devraient traiter de thèmes plus sérieux ». « C'est une vitrine des meilleurs artistes possibles », a ajouté l'artiste originaire de Bristol. L'exposition, qui sera ouverte à partir d'aujourd'hui et ce, jusqu'au dimanche 27 septembre, met ainsi en scène des sujets d'actualité, avec, par exemple, une sculpture représentant des migrants dans des bateaux. Personnage mythique de la scène graffiti, Banksy, dont ni l'identité ni le visage ne sont connus, s'est livré à plusieurs actions spectaculaires. Début 2015, il s'est ainsi rendu clandestinement à Ghaza pour réaliser des graffitis dénonçant les conditions de vie des habitants.