Les forces de l'occupation israélienne ont de nouveau attaqué, hier, les fidèles de la sainte mosquée d'Al Aqsa, à Al Qods occupée, pour permettre aux religieux juifs et aux touristes de célébrer le nouvel an hébraïque. Quelques dizaines de jeunes Palestiniens avaient passé la nuit dans la Mosquée, avec l'intention de protéger le troisième lieu saint de l'Islam contre le risque que les juifs attendus dans la matinée ne violent l'interdiction de prier sur les lieux et ne commettent un sacrilège. Les violences ont d'ailleurs commencé à leur arrivée et la police israélienne a utilisé des grenades lacrymogènes contre les sentinelles du lieu, les « mourabitoun ». Les violences se sont propagées aux ruelles de la Vieille ville alentour où les forces de l'occupation ont dispersé à coups de matraque et de grenades assourdissantes des groupes de quelques dizaines de manifestants, dont beaucoup de femmes âgées. Neuf personnes ont été arrêtées : cinq sur l'esplanade, quatre dans les rues de la Vieille ville, selon les forces de l'occupation qui ont assuré la visite de 650 juifs et touristes à l'ultra-sensible site. Les inquiétudes palestiniennes ont été récemment avivées par des rumeurs persistantes sur un plan de partage du lieu en bouleversant le statu quo. Ces craintes sont renforcées par des visites comme celle effectuée dimanche par le ministre israélien de l'Agriculture, Uri Ariel, qui soutient la prière juive au parvis d'al Aqsa appelé également esplanade des mosquées. Les heurts avaient commencé ce jour là. Les forces de l'occupation avaient aussi recouru aux grenades lacrymogènes et assourdissantes et aux arrestations. Mis sous pression arabe et internationale, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a prétendu n'avoir aucune intention de remettre en question les règles existantes. Cette nouvelle escalade a été condamnée par nombre de pays dont la Jordanie, gardienne de l'esplanade en vertu du statu quo, et l'Egypte ainsi que le président palestinien, Mahmoud Abbas, qui a appelé « le monde arabe et musulman, ainsi que la communauté internationale à s'atteler immédiatement à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses tentatives perpétuelles de judaïser Al-Aqsa » Le Parlement arabe a, pour sa part, dénoncé une « politique terroriste » d'Israël contre cette Mosquée et les musulmans qui s'y rendent. Son président, Ahmed Al Jarouane, a exhorté les Etats à contrer les tentatives et agissements israéliens à l'encontre des lieux sacrés musulmans et chrétiens.