Notre rédaction présente aujourd'hui la rétrospective économique 2010. L'année 2010 a été particulièrement riche dans la conception et la conduite de la politique économique et financière du pays. C'est aussi une année charnière dans la poursuite du processus du développement durable avec le lancement du programme quinquennal 2010-2014, annoncé par le premier magistrat du pays en 2009. En agriculture, nous retiendrons le retour de l'Algérie sur le marché international des céréales après une absence de plus de 40 ans. Nous revenons également sur le forum des pays exportateurs de Gaz tenu au mois d'Avril à Oran. Un autre rendez-vous réussi à l'image des grands événements organisés par l'Algérie. L'année 2010 a été particulièrement riche dans la conception et la conduite de la politique économique et financière du pays. C'est aussi une année charnière dans la poursuite du processus du développement durable avec le lancement du programme quinquennal 2010-2014, annoncé par le premier magistrat du pays en 2009. Tout d'abord, il faut souligner que les dispositions de la Loi de Finances Complémentaire 2009 ont été confirmées dans le cadre de la Loi de Finances 2010. Ainsi, l'Algérie a tracé les contours de sa nouvelle doctrine économique et sociale, doctrine qui commence déjà à porter ses fruits. En effet, les délégations de personnalités politiques mais aussi des hommes d'affaires et d'industriels se sont succédées à un rythme effréné tout au long de l'année 2010. Certes, ce regain d'intérêt est suscité par les ambitions affichées du programme 2010-2014 qui mobilise une enveloppe de 286 milliards de dollars mais aussi par la détermination des pouvoirs publics de stabiliser le cadre institutionnel et réglementaire en matière de politique économique et commerciale. Les règles en matière d'IDE et de commerce extérieur ont été clairement définies et imposées aux partenaires étrangers, en particulier, qui après une courte période d'expectative ont fini par comprendre leur bien-fondé. D'ailleurs, à chaque occasion, ils se sont exprimés à ce sujet pour souligner que l'Algérie est un pays souverain qui est donc en droit de prendre toutes les mesures pour sauvegarder les équilibres internes et externes. L'année 2010 est aussi une année charnière. C'est la première année de mise en œuvre de l'imposant programme 2010-2014. Il s'inscrit dans la même problématique que les précédents puisqu'il tend à parachever les infrastructures de base et à relancer les capacités productives et à promouvoir la ressource humaine grâce à l'intensification des efforts dans le domaine de la Formation et de l'Education. D'un montant global de 286 milliards de dollars, ce programme suscite déjà un intérêt croissant parmi la communauté internationale comme l'attestent les visites d'officiels et des hommes d'affaires étrangers. Les Etats-Unis, la France, l'Angleterre mais aussi d'autres pays développés ont envoyé des délégations de haut niveau à Alger pour démontrer ainsi leur intérêt à contribuer à la réalisation de ce programme. Cet engouement pour l'Algérie s'explique par son potentiel avéré mais aussi par la visibilité des perspectives. L'année 2010 se singularise aussi par des décisions très importantes pour l'avenir du pays. En effet, il y a maintenant une feuille de route pour relancer le secteur productif, en général et le secteur public, en particulier. A la base de cette nouvelle orientation, il y a incontestablement le discours du Chef de l'Etat prononcé en 2008 devant les présidents des APC. Dès cet instant, l'on savait que le pays était à la veille d'un changement de cap. La Loi de Finances Complémentaire 2009 et le programme 2010-2014 confirment la nouvelle tendance dans la conception et la conduite de la politique économique, financière et commerciale. L'accent est mis sur la dynamisation du secteur public productif tant en ce qui concerne l'industrie que l'agriculture. C'est ainsi que le programme quinquennal consacre respectivement 2000 milliards de dinars et 1000 milliards de dinars pour l'industrie et l'agriculture. Dans ce cadre, l'Etat a décidé de consacrer 333 milliards de dinars à la mise à niveau de 14 EPE qui peuvent avoir un impact positif sur la structure du PIB. D'autres mesures ont également été prises pour redynamiser et restructurer d'autres branches industrielles, à l'instar des textiles et de la mécanique, par exemple. Il est attendu de toutes ces mesures, la régénération de l'industrie algérienne pour que sa part dans le PIB passe de 5 % actuellement, à 10 %. L'autre finalité visée par toutes ces mesures est l'émergence, à terme, d'une économie diversifiée, densifiée et moins dépendante des hydrocarbures. L'année 2010 représente-t-elle le point de départ d'une nouvelle feuille de route en matière de développement ? Tout porte à le croire. Une chose est sûre, l'année 2011 se présente sous de meilleurs auspices à condition que le pays s'engage résolument dans l'émergence d'une économie mieux structurée, compétitive et moins frileuse pour affronter les multiples défis de la mondialisation.