La mobilisation est décrétée chaque année, pour que la fête ne se transforme pas en tracas pour les citoyens. Le nombre de commerçants retenus pour la permanence, devenue obligatoire durant les fêtes nationales et religieuses depuis 2013 dans le cadre de la loi relative aux conditions d'exercice des activités commerciales, est en hausse de 20,56% par rapport à celui d'Aïd El Fitr. 27.114 commerçants seulement avaient été réquisitionnés. Ce nombre représente environ 30% des commerces exerçant dans les secteurs d'activité, ayant un rapport avec la production ou la commercialisation de produits de base. Selon Tahar Boulanouar, secrétaire général de l'Union générale des commerçants et Artisans algériens (UGCAA), six activités commerciales sont concernées par la permanence. Il s'agit des boulangeries, des commerces d'alimentation générale, des fruits et légumes, des boucheries, des restaurants et des cafétérias. Elle sera assurée par 4.976 boulangers, 20.148 commerçants activant dans l'alimentation générale et les fruits et légumes, 7.155 opérateurs dans des activités diverses. 410 unités de production dont 179 laiteries, 259 minoteries et 32 unités d'eau minérale seront également sollicitées.} Plus de 2.000 contrôleurs mobilisés La région de Blida enregistre le plus grand nombre de commerçants réquisitionnés, avec (6.137), suivie d'Alger (6.103) et Sétif (5.211). La permanence concernera concernera également 3.766 commerçants à Oran, 3.196 à Batna, 2.797 à Saïda et 2.105 à Annaba. Au Sud, 1.988 commerçants ont été retenus à Ouargla et 1.386 à Bechar. Par ailleurs, plus de 2.217 agents de contrôle seront mobilisés pour assurer le suivi de l'application du programme des permanences. « Le ministère du Commerce prévoit des sévères sanctions à l'encontre des commerçants qui enfreignent la loi », dira Boulanouar. Selon lui, « les commerçants qui n'assurent pas la permanence sont passibles d'une amende allant de 30.000 à 200.000 DA. La sanction peut aller jusqu'à la fermeture administrative de leurs locaux pour une durée de 30 jours ». « Les directions du commerce des 48 wilayas disposent de cette liste et ont averti les commerçants », a-t-il ajouté. Toutefois, ce responsable a relevé deux problèmes. Le premier, dira-t-il, porte sur le fait que les listes des commerçants concernés par la permanence n'ont pas été affichées par les APC. « Cela aurait dû se faire quelques jours avant l'Aïd el Adha », estime Boulanour. Il a fait remarquer par ailleurs l'absence d'un programme de travail des producteurs. « C'est le ministère de l'Agriculture qui doit inciter les producteurs et gérants des chambres froides à assurer l'approvisionnement du marché durant la période de l'Aïd », a-t-il noté. « Si les producteurs ne travaillent pas il y a risque d'augmentation des prix de certains produits, notamment laitiers », a-t-il ajouté. Pour rappel, 99,73% des 27.114 commençants mobilisés les deux jours de l'Aid el Fitr dernier avaient respecté la permanence. Dans un communiqué, le ministère du Commerce « appelle les commerçants réquisitionnés à contribuer massivement à la réussite de cette opération ».