Depuis quelques semaines, la police a considérablement renforcé sa présence dans la capitale. Des équipes pédestres de policiers, en tenue et armés, sont déployées au niveau des quartiers notamment populaires, des places publiques, des marchés, des stations de bus et au niveau des gares routières. Ils sont aussi visibles à l'entrée des stations de métro ou de tramway. Des patrouilles sillonnent durant la nuit les grandes artères et les contrôles d'identité des personnes et des véhicules se sont intensifiés aux différentes entrées de la capitale, a-t-on constaté. Il s'agit essentiellement des policiers des brigades mobiles de la police judiciaire (BMPJ). Les citoyens s'interrogent sur les raisons de ce déploiement impressionnant. « C'est un dispositif préventif et dissuasif », nous a-t-on indiqué. « Il ne concerne pas uniquement la capitale mais toutes les grandes villes. Il s'inscrit dans la stratégie du commandement de la police », a souligné le chef de la cellule de communication auprès la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le commissaire principal Amar Laroum contacté par Horizons. L'officier supérieur a ajouté que ces mesures s'inscrivent dans le dispositif sécuritaire mis en place pour sécuriser la saison estivale (Plan Azur) et la rentrée sociale, y compris la rentrée scolaire. Il a tenu également à signaler que le dispositif a été très efficace, puisque « des tentatives criminelles ont été déjouées grâce à la présence permanente et l'intervention de nos unités opérationnelles », a-t-il fait savoir. En matière de circulation routière, les mesures ont été également renforcées. « Le contrôle notamment via les caméras de surveillance a été renforcé et a prouvé son efficacité ». Interrogé sur les mesures prises par son institution pour sécuriser les établissements scolaires, le responsable de la communication a précisé que des patrouilles mobiles sont programmées à proximité des écoles et des universités, surtout aux heures de sortie des classes. « Des opérations d'identification des individus susoects à proximité de ces établissements sont menées pour faire face à tout éventuel incident », a-t-il rassuré. D'autre part, l'officier supérieur de la police a nié tout lien entre la forte présence de la police et de prétendues tentatives de troubles à l'ordre public. « Nous restons seulement à l'écoute des citoyens et de leurs préoccupations. La police de proximité est notre cheval de bataille et nous comptons aussi sur la prévention. Le dispositif mis en place concerne la sécurité des personnes et des biens en application des directives du directeur général de la police, le général-major Abdelghani Hamel », a-t-il souligné.