Ils seront renforcés à l'occasion du mois sacré. En effet, des descentes nocturnes ont été effectuées par les policiers et les gendarmes dans les quartiers considérés comme foyers de la délinquance ainsi que sur les plages. Ces opérations s'inscrivent dans le cadre de la prévention et l'anticipation. POLICE : UNE FORTE PRESENCE Le général major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale a demandé à ses cadres de redoubler d'efforts afin de garantir un Ramadhan calme. D'ailleurs, une forte présence policière est constatée dans les artères de la capitale depuis le début de cette semaine. Le renforcement de ce dispositif consiste en la multiplication des barrages fixes et points de contrôle. Des patrouilles mobiles et pédestres en renfort ont été mobilisées, notamment aux portes d'Alger. « Sur instruction du général major Abdelghani Hamel, le contrôle des personnes et véhicules sera renforcé. Le DGSN a donné des instructions fermes à tous les responsables de la DGSN, afin de redoubler d'efforts sur le terrain et a exigé des résultats », souligne un haut cadre de la direction de la sécurité publique (DSP). Des policiers en civil sont déployés dans les places publiques, au niveau des quartiers selon la carte criminalistique, et même dans les marchés publics et les stations de bus. « Les policiers sont déjà entrés en action pour ce plan spécial de vigilance », précise la même source. En outre, les lieux publics, notamment les marchés, les mosquées, les plages et les espaces de détente seront hautement sécurisées, surtout durant les soirées de ramadhan. Ce maillage assure aussi l'organisation de la circulation, marquée comme à chaque Ramadhan, par un trafic routier dense, notamment avant et après le f'tour. Des patrouilles et des motards sont mobilisés pour une intervention rapide », précise le haut cadre de la DSP. Ils sont déployés au niveau des points noirs. L'organisation se fait en coordination avec la surveillance par caméras. La couverture aérienne est assurée par deux hélicoptères dans le cadre de la surveillance du territoire. La menace terroriste, surtout au niveau de la capitale, est également prise en considération dans ce plan sécuritaire. Ainsi des détecteurs d'explosifs (Fennecs) sont mis à la disposition des agents de l'ordre à chaque barrage et même pour les patrouilles mobiles des BMPJ. En outre, « des instructions fermes ont été donnés pour le renforcement du travail du renseignement, afin de déjouer tout attentat criminel », précise un officier à la Sûreté de la wilaya d'Alger. ALERTE AUX FRONTIÈRES Du côté de la Gendarmerie nationale, le dispositif spécial pour la saison estivale a été également adapté à l'occasion du mois de Ramadhan. « L'objectif est d'assurer la sécurité des citoyens et limiter les accidents de la route qui enregistrent une hausse durant ce mois », signale-t-on auprès de la cellule de communication de la GN. Des mesures complémentaires consistent en un déploiement des effectifs sur le terrain. Le lieutenant colonel Kerroud, responsable de la communication de la GN, a tenu à préciser que le dispositif sécuritaire au niveau des frontières a été renforcé depuis quelques jours déjà. « Le commandement de la GN a décidé de renforcer davantage le dispositif aux frontières pour endiguer la contrebande qui connaît une nette augmentation à l'approche du mois sacré », souligne l'officier supérieur. Les responsables des groupements des gardes frontières (GGF) ont reçu des instructions fermes afin d'intensifier la lutte contre la contrebande qui connaît, généralement, une expansion considérable et le trafic de la drogue, à l'approche du ramadhan, et ce, en multipliant les embuscades et les patrouilles tout le long du tracé frontalier. « C'était l'une des instructions du commandant de la GN, le général major Ahmed Boustila, lors de son déplacement aux frontières », a expliqué le lieutenant-colonel Kerroud tout en soulignant que la dernière saisie de plus de 4 tonnes de drogue à Naâma « est le résultat de ce renforcement ». Toutes les unités de la GN seront mobilisées, entre autres, les SSI (sections de sécurité et d'intervention), les GIR (groupes d'intervention et réserve) et les USR (unités de sécurité routière). « Les gendarmes seront présents au niveau des routes, des mosquées, des marchés pour assurer la quiétude des citoyens. Elle vise à lutter contre toute forme de criminalité, surtout la délinquance routière à travers la sensibilisation en premier lieu », précise M. Kerroud. On apprend aussi que les compagnies de la GN relevant des 48 groupements territoriaux ont prévu des opérations coup de poing « sur la base de la carte criminalistique », ajoute le colonel Kerroud. D'autre part, les imams des mosquées sont instruits par la tutelle pour communiquer aux services de sécurité, la liste des fidèles qui passent la nuit dans ces lieux dans le cadre de l'« Itikaf », afin d'identifier toutes les personnes, d'autant plus que le ministre des Affaires religieuses avait déclaré que les mosquées, cette année, « seront ouvertes H24 en ce mois sacré ».