L'armée de l'occupation israélienne a mené, hier, un raid à Naplouse qui a fait quatorze blessés palestiniens, dix par balles et quatre après avoir reçu des coups, ont indiqué des sources médicales et policières palestiniennes. Des jeunes Palestiniens ont protesté contre cette nouvelle agression et des heurts ont éclaté lorsque « des dizaines de soldats israéliens à bord de véhicules militaires sont entrés vers 2h du matin (vendredi à 23h GMT) dans le quartier de Dahiyeh, dans l'est de Naplouse », en Cisjordanie, près du lieu d'une attaque qui a coûté la vie jeudi soir à un couple de colons, selon la police palestinienne. Les soldats de l'occupation « ont arrêté huit personnes et mené des perquisitions, pénétrant de force dans les maisons et y causant des dégâts », a ajouté la même source. Les heurts se sont poursuivis après la fin des perquisitions, ont constaté des journalistes sur place. Depuis l'attaque de jeudi, les arrestations et les perquisitions se multiplient, tandis que des colons se sont attaqués en Cisjordanie à des Palestiniens et ont brûlé des dizaines d'arbres, en y laissant la signature portant l'appel à la « vengeance ». Ces violences viennent s'ajouter à la tension qui règne à El Qods-Est occupée où un photographe palestinien a été blessé vendredi dernier par balle alors qu'il couvrait une manifestation réprimée par l'armée de l'occupation à Kafr Kaddoum. Les organisateurs ont précisé dans un communiqué que la victime, Ahmed Talaât, portait un gilet siglé « presse », ainsi que plusieurs appareils photo. Selon l'agence officielle palestinienne Wafa, deux autres personnes ont également été blessés par balle lors de cette manifestation. Outre la répression contre les manifestants palestiniens dans la ville sainte, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé entrer « en guerre contre les lanceurs de pierres » qui protègent le parvis de la mosquée El Aqsa et autorisé le recours à des snipers. Ce fut déjà le cas en Cisjordanie où il compte aussi régulariser des colonies sauvages dont celle d'Adei Ad, près de laquelle un incendie criminel attribué à des extrémistes juifs avait coûté la vie, il y a plusieurs semaines, à un bébé palestinien. Ses parents ont intenté une action en justice contre cette colonie sauvage fondée en 1998 sur une terre privée palestinienne.