« Le stade Bologhine n'a pas affiché complet depuis des années » a commenté un vieux de 68 ans. C'est le constat fait par tous les présents au stade à moins d'une heure du coup d'envoi de la demi-finale retour. Ils étaient des milliers à venir acheter les billets pour assister au match à partir de 7h du matin. Durant les 90 minutes, le douzième homme a apporté, comme d'habitude, son soutien indéfectible à ses onze idoles. A la fin des débats, une joie immense a éclaté dans les différentes rues d'Alger, notamment devant la Grande poste où a été mis en place un écran géant. Les scènes de liesse se sont prolongées jusqu'aux premières heures du matin à Soustara, Bab El Oued et Kouba. Drapeaux géants, banderoles, fanions, feux d'artifice et danses au rythme des chansons glorifiant les Ferhat et consorts. Les supporters de Soustara ont tout ramené pour faire la fête. Une qualification qui fait surtout le grand bonheur de l'ancienne génération de ce public, qui attendait depuis plusieurs décennies de voir l'USMA en finale d'une compétition continentale. « Je suis aux anges. J'ai attendu plus de 40 ans pour voir mon club du cœur arriver à ce stade d'une coupe d'Afrique. Il est temps de penser à gagner ce sacre, d'autant qu'il ne nous reste que deux matches » dira Ami Mohamed juste après la fin de la rencontre.