Dalila Nadjem est directrice et fondatrice de Dalimen Editions. La maison s'est spécialisée dans le patrimoine à travers la publication de livres. Dalimen est l'une des premières éditions à lancer la bande dessinée en Algérie en publiant des ouvrages de jeunes talents locaux ou d'auteurs un peu oubliés comme « Red one ». Elle a également publié l'un des premiers essais sur la BD africaine « Cases et bulles africaines » d'Hilaire Mbiye en 2009. Dalila Nadjem est également la présidente du Festival international de la bande dessinée d'Alger depuis 2008. Ce festival a également propulsé la bande dessinée dans une nouvelle dynamique. Le festival revient chaque année. A quoi est due, à votre avis, cette régularité ? A vrai dire, la stabilité échoit à l'institutionnalisation par le ministère de la Culture de tous les festivals à caractère culturel. A travers cette démarche, l'action culturelle devient plus sereine, réfléchie et pérenne par rapport aux précédentes années. Aujourd'hui, la bande dessinée intéresse un large public. Ce festival s'inscrit dans un esprit de continuité des précédentes éditions. Que signifie pour vous l'art ? A mes yeux, l'art est un métier, un message. Un artiste doit faire passer un message vrai, de paix et de solidarité. Pensez-vous qu'avec l'organisation de ce festival c'est participer à la promotion de la BD ? Incontestablement, c'est d'ailleurs le but essentiel de notre approche car le développement ne se fait que par la formation et la communication du savoir par des professionnels. Ce festival contribue à la promotion et au développement de la bande dessinée.