Photo : Slimene S.A. La Fédération nationale des boulangers, affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) se dit prête à riposter très sévèrement si le ministère du Commerce ne tiendra pas ses promesses quant à la révision du prix de la baguette de pain. «Lors de notre réunion, le directeur de l'organisation des marchés et de l'activité commerciale s'est engagé à prendre en charge nos doléances et nous a même promis du nouveau pour le début de cette année», a souligné M. Youcef Kalafat président de ladite fédération. Contacté hier par nos soins, ce dernier a fait savoir que la commission technique mise en place par le ministère pour justement déterminer le prix de revient de la baguette de pain a remis ses conclusions il y a une quinzaine de jours. Selon M. Kalafat, la fédération patientera encore une semaine mais pas au-delà. «Nous ne voulons pas se précipiter mais plutôt temporiser. Mais si aucune réponse favorable nous ne parviendra au courant de cette semaine, la fédération prendra ses devants. Elle demandera audience au ministre du Commerce en personne», a-t-il souligné avant de rappeler que c'est à la demande de la fédération des boulangers que le département de M. Benbada a installé la commission d'expertise, «donc il est de notre droit de savoir ce qui en découle de leur inspection sur le terrain». Le porte-parole de la corporation des boulangers est revenu à la charge en mettant l'accent sur la nécessité de revoir à la hausse le prix de la baguette de pain. Pour appuyer ses dires, il a fait savoir que d'après les calculs faits par la fédération des boulangers, le prix réel de la baguette de pain ne peut être inférieur à 9,87 dinars. Les prix administrés par l'Etat à raison de 7,50 DA pour le pain simple et 8,50 DA pour le pain amélioré ne couvrent pas les dépenses versées dans la production, a-t-il fait remarquer. Sachant pertinemment que le gouvernement est catégorique quant au maintien du prix de la baguette au même seuil appliqué actuellement, la fédération a proposé d'autres solutions comme alternative. «Puisque le gouvernement écarte d'emblée la révision à la hausse du prix de la baguette, la fédération a proposé soit de revoir les marges bénéficiaires ou d'accorder des subventions pour couvrir les frais de l'électricité et du gaz et même ceux de la matière première, des abattements sur les charges et des allégements des taxes fiscales», a-t-il indiqué avant d'ajouter que «c'est dans ce cadre que nous attendons du nouveau». En cas de non-satisfaction, la fédération a décidé de convoquer le conseil national, constitué de 51 membres représentant tout le territoire national, en session extraordinaire, au plus tard durant la deuxième quinzaine du mois en cours. «Le conseil est souverain. Il lui reviendra de décider les actions à entreprendre dans le futur pour faire valoir les revendications des boulangers», a dit M. Kalafat tout en affichant, toutefois, son optimisme.