Cette 20e édition qui se tient sous le slogan « L'artisanat, partenaire du développement durable » et qui durera jusqu'au 24 octobre, regroupe 753 participants dont 580 artisans nationaux, 116 étrangers, 17 associations et 24 institutions de soutien. Les pays qui prennent part à cette manifestation sont : Tunisie, Pakistan, Syrie, Inde, RASD, Sénégal, Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Palestine, invité d'honneur. Abdelmalek Sellal, qui a visité les stands de la céramique et de la poterie, des bijoux traditionnels et de l'habit traditionnel, a mis l'accent sur la nécessité de « valoriser » et de « promouvoir » le produit artisanal algérien. Ainsi, il pourra « contribuer au développement économique ». Il a, à cet effet, insisté sur l'importance de la formation et de la qualification des artisans pour pouvoir produire des objets de qualité et innovants, assurant que l'Etat « encourage les professionnels de l'artisanat ». Comme il a écouté les préoccupations des artisans en les exhortant à introduire des « techniques de fabrication modernes » pour faire de l'artisanat algérien un produit compétitif et de qualité qui permet de garnir les espaces qui représentent la vitrine du pays dont les ports, les aéroports et les hôtels. Le Premier ministre a également encouragé les initiatives des artisans et le travail de la femme au foyer qui bénéficient du soutien de l'Etat à travers les dispositifs d'aide tels que la Cnac et l'Ansej. Parmi les objectifs de cette manifestation : la nécessité du respect des critères de qualité, notamment pour les produits destinés à l'exportation, la maîtrise des procédés de fabrication, l'amélioration des connaissances des artisans en matière du négoce de la grande distribution et du commerce extérieur. Le salon vise également à créer une dynamique d'expériences, de savoir-faire entre les artisans nationaux, d'une part, et les artisans étrangers, d'autre part, inciter les artisans nationaux à plus de créativité et d'innovation pour rendre les produits algériens compétitifs, et aussi sauvegarder le patrimoine artisanal national. Les principales filières d'activité présentes à cette manifestation sont la céramique et la poterie, les bijoux traditionnels, la broderie et l'habit traditionnel, le travail du cuir, le bois, la dinanderie, le tapis tissage, la bimbeloterie, la ferronnerie d'art, le travail du sable, le travail du verre et de la verrerie d'art et l'art culinaire. La qualité du produit, gage pour l'exportation Lors d'une conférence de presse animée conjointement avec la ministre déléguée chargée de l'Artisanat, Aïcha Tagabou, Ghoul a souligné la nécessité de respecter « les standards de qualité » en insistant sur « la nécessité de valoriser le produit artisanal algérien et de garantir sa compétitivité sur les plans national et international ». Ghoul a rappelé l'instruction adressée récemment aux responsables des établissements hôteliers et touristiques pour l'aménagement d'espaces au profit des artisans afin de faire la promotion de leurs produits. Il a également rappelé que ces établissements bénéficieront d'« avantages » en matière de classement, appelant à mettre en avant le cachet artisanal national dans l'aménagement et la décoration de ces établissements. Pour sa part, Aïcha Tagabou a affirmé « la volonté politique de développer le secteur de l'artisanat pour qu'il puisse contribuer au développement économique du pays ». Concernant le choix des artisans pour participer aux salons internationaux, elle a précisé que cela dépend de « la qualité du produit artisanal ». La ministre a également réaffirmé la volonté de l'Etat à poursuivre son accompagnement aux artisans au niveau des écoles ouvertes à cet effet. C'est le cas de la sculpture sur pierres précieuses à Tam qui se fait en partenariat avec le Brésil pour la formation des formateurs. S'agissant de l'exploitation des pâtes blanche et rouge résistantes à haute température, Mme Tagabou a indiqué que ce projet lancé il y a un an dans 5 wilayas est à même de « réduire la facture d'importation ».