Le ministre de l'Environnement et des Ressources en eau, Abdelwahab Nouri a inspecté, hier, lors de sa visite à Constantine, plusieurs projets relatifs à l'alimentation en eau potable, à la gestion des déchets et à la protection des villes contre les inondations. La nouvelle ville Ali Mendjeli a connu ce type de catastrophes récemment. Cette dernière a eu droit à une enveloppe de 60 milliards de centimes pour lancer les travaux de confortement nécessaires. Nouri, qui a eu, au départ, un aperçu global sur les projets en matière d'AEP, d'assainissement, et de l'environnement d'une manière générale, dans cette ville, s'est intéressé au projet pilote de gestion des déchets à la cité 20-Août, à Constantine. Le projet, qui cible 17 sites urbains, sera adopté ensuite et étendu à d'autres communes de la wilaya qui compte plus d'un million d'habitants. Il a également supervisé l'opération de collecte des déchets ménagers, leur traitement et leur recyclage au niveau des centres d'enfouissement pour se rendre ensuite au projet d'aménagement des oueds Rhumel et Boumerzoug, au projet de réhabilitation de la station de pompage puis au projet de réalisation du jardin urbain sis à la cité Zouaghi. Nouri a demandé aux responsables locaux en visitant le projet de réaménagement du Bardo qui était jonché de bidonvilles, de s'imprégner de l'expérience d'aménagement de l'oued El Harrach pour créer des espaces verts et de détente. Mais au préalable, il faut, dira le ministre à l'intention des responsables de l'environnement, « établir un diagnostic sur l'origine de l'écoulement des eaux usées, un problème qui devrait être réglée avec la réalisation des trois stations d'épuration déjà au programme ». Le ministre de l'Environnement et des Ressources en eau a par ailleurs exhorté les gestionnaires à accélérer le lancement des projets inscrit sous peine d'être gelés. Nouri a toutefois réfuté l'idée que son secteur soit frappé d'austérité. « L'eau qui est une source vitale » fait partie des « priorités du gouvernement », selon lui. « Cela ne nous empêche pas de travailler de manière à rationaliser nos dépenses », ajoute le ministre. Lors d'une conférence de presse, le ministre a exprimé sa satisfaction car la ville de Constantine a subi de « grandes transformations ces dernières années grâce aux lourds investissements consentis par l'Etat », dit-il. Prenant l'exemple de l'AEP, il précisera que les habitants de cette ville sont, à 290 litres par jour et par habitant, au-delà de la norme internationale qui est de 125-130 litres. L'autre halte du ministre a été la direction technique de la société de gestion de l'eau, la Seaco, qui gère l'eau à Constantine depuis 2008. Le ministre a demandé aux gestionnaires « s'ils sont réellement satisfaits de ce partenariat » et si les objectifs fixés ont été atteints. Il s'agit, bien sûr du transfert du savoir-faire par le partenaire étranger au profit des cadres algériens, de la modernisation du réseau, de la distribution H/24. « Des objectifs qui n'ont pas été atteints sur le terrain », selon la réponse de ces derniers. Nouri a demandé des réponses objectives, « sans procès d'intention » car il s'agit de l'argent du Trésor public. Selon Nouri, « nous sommes en train d'évaluer réellement ces contrats », car « la gestion déléguée coûte cher au pays », souligne-t-il.