Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères et du Développement international, Romain Nadal, a qualifié, hier, la fouille de responsables algériens dans les aéroports français d'« incident particulièrement regrettable », assurant que les autorités françaises travaillent « pour que ce type d'incident ne se reproduise plus ». « Nous travaillons avec le ministère de l'Intérieur et la direction du groupe Aéroports de Paris pour que ce type d'incident particulièrement regrettable ne se reproduise plus », a déclaré le porte-parole. « Nous sommes attachés à faciliter les démarches et déplacements en France des hautes personnalités étrangères », a-t-il ajouté. La déclaration du porte-parole intervient au lendemain de la convocation de l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, par le ministère des Affaires étrangères, pour lui signifier que le traitement réservé au ministre de la Communication, Hamid Grine, à l'aéroport d'Orly, était « inacceptable ». Le directeur général du protocole au MAE a signifié à l'ambassadeur français « le caractère inacceptable du traitement réservé à un ministre de la République, de même qu'il lui a rappelé le fait que cet épisode malencontreux n'est pas le premier du genre puisque deux cas similaires ont été enregistrés par le passé », a indiqué, hier, un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Il a été ainsi fait part au diplomate français, a relevé la même source, de la « réprobation des autorités algériennes de toute attitude contraire aux usages diplomatiques, qui sont en inadéquation flagrante avec la qualité des relations entre l'Algérie et la France et l'ambition partagée des deux pays de les hisser au niveau de partenariat d'exception ». Il a, par ailleurs, été demandé à l'ambassadeur d'indiquer à son gouvernement qu'« il est nécessaire que toutes les mesures adéquates soient prises afin que de tels incidents inacceptables ne se reproduisent plus à l'avenir », a précisé le communiqué du MAE. Le ministre de la Communication « a fait l'objet d'une fouille, en dépit de son statut de membre du gouvernement, détenteur, de surcroît, d'un passeport diplomatique et transitant par un salon réservé aux personnalités officielles », a indiqué la même source.