Les travaux de la troisième session du Comité mixte économique algéro-français (Comefa) se sont achevés hier à Paris avec la signature de protocoles d'accord. Coprésidée par les deux ministres des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra et Laurent Fabius, cette rencontre à laquelle ont pris part également le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, et le ministre français de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron, a clos ses travaux par une cérémonie de signature d'accords dans les domaines des transports, de l'agriculture et de la propriété intellectuelle, et d'un autre accord sur la mobilité des jeunes diplômés algériens et français. Ce dernier, qui est un accord intergouvernemental, permet aux diplômés algériens d'accéder en France à des postes de travail avec également la possibilité aux cadres français de travailler en Algérie. Les autres accords concernent les transports, notamment pour la création d'un bureau d'études entre la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) et le groupe EGIS, spécialiste en conseil et ingénierie dans le domaine des transports. Un autre accord a été signé entre la SNTF et la Société française des chemins de fer (SNCF) pour la rénovation du mobilier urbain des gares. Le troisième accord a été signé par le directeur général de la SNTF, Yacine Bendjaballah, et le directeur de Systra, entreprise engineering des systèmes de transport public urbain/ferroviaire (bus, métro, tramway, train...). L'entreprise algérienne Asmidal et le groupe Roullier ont signé un accord pour la production d'engrais. Par ailleurs, les deux chefs d'entreprise de Lafarge et du Groupe industriel du ciment d'Algérie (Gica) ont signé un accord pour augmenter la production de la cimenterie de Raïs Hamidou (Alger). Un autre accord concerne la propriété industrielle, signé par l'Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi) et l'Institut français de la propriété industrielle (INPI), alors que le dernier porte sur la production de vannes industrielles pour le secteur de l'énergie. Dans une conférence de presse, Laurent Fabius a affirmé que la coopération entre la France et l'Algérie va dans la « bonne » direction, grâce à l'action menée de part et d'autre et la volonté des deux chefs d'Etat. Le MAE français a estimé que le résultat est « significatif », dans la mesure où « nous échangeons ensemble, achetons ensemble, produisons ensemble et exportons ensemble ». « Les relations générales sont excellentes, se développent de manière forte et n'ont jamais été aussi meilleures », a-t-il ajouté. Il soulignera que les deux pays ont atteint « un degré d'estime et de confiance ». Il a indiqué d'autre part, que d'autres projets « ambitieux » vont suivre et seront examinés, au début de l'année 2016 à Alger, dans le cadre de la tenue du Comité intergouvernemental de haut niveau. Pour sa part, le ministre français de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique a annoncé qu'au mois de février prochain, le partenariat d'exception franco-algérien connaîtra une autre « avancée », avec une « bonne dizaine » de projets complémentaires.