Victorieux (34-17) des Wallabies, samedi à Twickenham, les All Blacks décrochent pour la deuxième fois consécutive le titre mondial, une première. Dans le sillage de leurs ténors, Dan Carter, Ma'a Nonu et Richie McCaw, étincelants de classe. Jamais nation n'a été sacrée deux fois d'affilée et n'avait compté trois titres mondiaux à son palmarès. Ce double record est désormais la propriété de la Nouvelle-Zélande, au terme d'une fantastique finale remportée, samedi dernier à Twickenham, face à l'Australie (34-17). Les All Blacks sont « imblackables », dans le sillage de leurs vétérans Richie McCaw, Dan Carter et Ma'a Nonu. Excepté leur but de pénalité à la 14e, les Australiens ont subi la première période dans des proportions incroyables en termes de domination territoriale (75-25). Mais le plus impressionnant, c'est bien le rythme impulsé par les All Blacks dans le jeu : aucun temps mort, des séquences spectaculaires, des tours de passe-passe, autour de Carter et de Nonu à leur meilleur niveau. Sans l'effort au sol de la troisième ligne Hooper-Pocock-Fardy, les All Blacks auraient pu inscrire deux essais supplémentaires dans cette première période, avant celui de Nehe Milner-Skudder juste avant la mi-temps (39e, 16-3). En seconde période, le match s'est équilibré. Après l'essai de Nonu (42e), les All Blacks bénéficiaient de dix-huit points d'avance (21-3) mais le carton jaune infligé à l'arrière Ben Smith (52e) pour un plaquage dangereux allait permettre aux Australiens, en supériorité numérique, d'inscrire deux essais coup sur coup (53e, 64e). Mais la maîtrise néo-zélandaise se matérialisait par un drop signé Dan Carter, des 40m face aux poteaux (70e, 24-17), avant de sceller ce succès historique d'un but longue portée (75e, 27-17). Absent lors de la finale 2011 remportée par les All Black à Auckland au détriment de la France (8-7), le futur Racingmana a été l'un des artisans de ce deuxième titre d'affilée, une première dans l'histoire du trophée. On gardera pour l'anecdote l'ultime essai néo-zélandais (79e), signé Barrett, au terme d'un contre de 80 mètres. Essai transformé par ? Carter ! Comme un point final au bout d'un magnifique chapitre. 63e. Balle d'essai pour Sonny Bill Williams. Contre australien. Trois temps de jeu plus tard, derrière un ruck, Genia délivre un petit coup de pied dans la boîte. Mitchell est au rebond, résiste à deux défenseurs et sert Kuridrani lancé à fond pour l'essai qui relance le match (64e, 21-17). Jamais joueur n'a réalisé une telle percée victorieuse en finale de Coupe du monde. Passe lobée dans la défense de Sonny Bill Williams, entré à la pause, pour son compère du centre Ma'a Nonu (33 ans, 103 matches). A 45 mètres de l'en-but australien, le futur Toulonnais feinte, élimine deux défenseurs par ses appuis, effectue un cadrage-débordement sur Beale, puis accélère pour laisser le dernier défenseur, Drew Mitchell, dans le ciment. Avant de marquer !