Chelsea pensait que ce choc face aux Reds était l'occasion de faire table rase d'un début de saison catastrophique. Et le match avait parfaitement commencé pour les Blues. Dès la 3e minute, Ramires a en effet ouvert le score et mis en confiance les champions d'Angleterre en titre. Mais cette confiance s'est petit à petit délitée tout au long de la première période, jusqu'à l'égalisation de Coutinho au bout du temps additionnel. Seul un éclair d'Oscar, dont c'était la 100e en Premier League avec Chelsea, a ensuite fait frémir Stamford Bridge avant l'effroi. Une frappe sublime de Coutinho puis une frappe de Benteke ont fini de faire couler les Blues. Les joueurs de José Mourinho ont donc signé une sixième défaite en onze journées, qui maintient le club londonien à une quinzième place indigne de son statut de champion en titre quand Liverpool, désormais sous la coupe de Jürgen Klopp, poursuit sa remontée au classement et pointe désormais dans la première moitié. Soutenu par Stamford Bridge mais lâché par ses joueurs Mais ce qui a le plus marqué dans cette première affiche de la 11e journée de Premier League, c'est la différence criante entre l'attitude des supporters de Chelsea dans les tribunes de Stamford Bridge et celle des joueurs sur la pelouse. Les fans des Blues n'ont cessé de soutenir leurs joueurs et surtout José Mourinho. En fin de match, les chants qui résonnaient dans l'enceinte londonienne étaient presque exclusivement à la gloire du manager portugais alors que les joueurs ont longtemps donné l'impression de lâcher leur entraîneur. La rupture entre le groupe et le staff semble consommée. La sortie d'Eden Hazard, remplacé par le Brésilien Kenedy à l'heure de jeu, renforce ce sentiment. Ce manque de résultats en Premier League comme en Ligue des champions met Roman Abramovitch dos au mur. Le propriétaire des Blues va devoir prendre une décision quant à l'avenir du « Special One », qui pourrait voir son deuxième mandat se terminer comme son premier, par un départ en cours de saison. « Moi, inquiet ? De quoi ? Mon avenir ? Non, s'est contenté de répondre samedi dernier José Mourinho, qui a tout de même longuement discuté avec son staff sur la pelouse. Je vais rentrer chez moi, je vais retrouver une famille peinée. Je vais regarder un peu de rugby, et couper un peu. Je n'ai rien à dire de plus, je suis