Pas de différence entre le tarif du carburant appliqué aux consommateurs algériens et celui appliqué aux étrangers. Le ministre de l'Energie, Salah Khebri, l'a affirmé jeudi dernier à Alger. Répondant à une question orale d'un député, lors d'une séance plénière de l'APN portant sur les raisons qui ont poussé le gouvernement à autoriser les sociétés étrangères à tirer profit de cette politique de subventions, le ministre a fait savoir que le tarif est unique pour tous et qu'il n'est pas possible, de point de vue pratique, de demander aux étrangers de présenter leurs passeports pour savoir quel tarif leur sera appliqué. « L'accès au carburant par les entreprises étrangères activant dans notre pays est soumis aux textes juridiques régissant les prix des produits pétroliers qui ne font pas de distinction entre les consommateurs locaux et étrangers installés en Algérie », a précisé Khebri. Le ministre a expliqué, au sujet du prix de l'énergie subventionné proposé aux investisseurs étrangers, que l'objectif de cette démarche est d'encourager les investissements dans le pays en faveur du développement économique et social. Précision : si les produits sont destinés à l'exportation, ce sont « les prix du marché international qui sont appliqués. » Il a indiqué, par ailleurs, que l'importation des produits pétroliers est soumise aux appels d'offres internationaux et non directement par les firmes activant en Algérie. Concernant les perturbations en matière de distribution du carburant enregistrées ces deux dernières années, le ministre a soutenu que le problème a été vite pris en charge et résolu par Sonatrach. Il a souligné que la demande nationale devient de plus en plus grandissante. M. Khebri s'est exprimé, aussi, sur les produits raffinés et les unités de raffinages. Il a affirmé que son secteur compte augmenter les capacités de raffinage à plus de 30 millions de tonnes par an, contre 24 millions actuellement, et ce, à travers la réhabilitation et la rénovation des unités des raffineries. Il a annoncé qu'un programme a été tracé pour 2015-2019, pour la réalisation de trois raffineries à Tiaret, Hassi Messaoud et Biskra. Objectif : atteindre une production de 45 millions de tonnes/an. Il est question, également, de l'extension des capacités des centres existants, de la réalisation de nouveaux centres, de pipelines et de centres de stockage près des nouvelles raffineries. Selon lui, cette opération permettra d'assurer une suffisance et une autonomie de consommation pour une durée de 30 jours, au lieu de 12 jours actuellement.