Décidément, le fair-play financier est un sujet sensible pour Karl-Heinz Rummenigge, le président du Bayern Munich. Interrogé par nos confrères du Journal du Dimanche, le dirigeant bavarois évoque une nouvelle fois la question. Mais cette fois-ci, il n'est pas question de tacler le Paris Saint-Germain. « Je ne comprends pas certaines décisions. Par exemple, Manchester City a pu investir beaucoup d'argent cet été alors qu'il avait été sanctionné préventivement un an plus tôt. Pour être mieux compris, le FPF doit être plus transparent. Ne pas dépenser plus que ce qu'on gagne, c'est l'idée de départ. Or, il nous faut dépenser pour rester compétitifs face aux clubs anglais. La saison passée, le Bayern a encaissé 50 miliond d'euros de droits TV, moins que le montant versé au dernier de Premier League ! Il y a de grandes inégalités, de la même façon que la taxe à 75% a pénalisé les Français comme me l'a rappelé récemment Nasser (ndlr : Al-Khelaïfi). On a eu une discussion franche. Il m'a affirmé être favorable au fair-play financier. La discussion n'est pas terminée. Nous avons un accord pour dîner ensemble à Paris. Je le laisserai choisir le restaurant. » Après avoir longtemps pointé du doigt la politique des champions de France, Karl-Heinz Rummenigge a donc visiblement mis de l'eau dans son vin. Mais malgré l'état de forme des coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic, il n'est pas question d'avoir peur de cette équipe parisienne. « Contre le Real Madrid (0-1, 4e journée de la phase de poules de la Ligue des Champions), j'ai vu un match très costaud. Il est l'un des principaux favoris, d'autant qu'il ne puisera pas dans ses réserves pour dominer la Ligue 1 ! Mais il ne me fait pas peur. A partir des huitièmes, il est surtout interdit d'avoir un jour sans. » Et pour remplir les objectifs de la saison, les troupes de Josep Guardiola peuvent notamment compter sur l'apport de l'ancien Parisien, Kingsley Coman (19 ans), qui vient d'être appelé pour la première fois chez les Bleus. « Nous venons de prendre Kingsley Coman, que l'on suivait quand il était encore au PSG, conclut Karl-Heinz Rummenigge. Au vu de ses premiers mois chez nous, je ne suis pas étonné qu'il ait été convoqué en équipe de France. C'est un garçon rapide, adroit, dribbleur. L'un des deux ou trois meilleurs ailiers de sa génération en Europe. »