La deuxième édition du symposium international des matériaux et du développement durable a été ouverte, hier, à l'université M'hamed-Bouguerra de Boumerdès, en présence de 350 participants représentant 32 universités, 6 centres de recherche et 4 écoles nationales. Douze pays, dont la France, l'Egypte, le Portugal, le Maroc, la Pologne et l'Allemagne, prennent part à cette rencontre scientifique qui durera deux jours. Quatre thématiques y sont retenues, à savoir « les matériaux pour le développement durable (béton, ciment, céramique...) », « les polymères (ou plastique) », « les matériaux fonctionnels » et « les matériaux avancés (électronique, de pointe) », a indiqué Amar Irekti, président du symposium et enseignant chercheur. Ces thématiques visent, selon lui, à identifier et à développer les différentes disciplines scientifiques concernées par les matériaux et le développement durable. Les organisateurs de cette rencontre, en l'occurrence, l'unité de recherche matériaux, procédés et environnement de l'université de Boumerdès et l'université Paris Diderot-Paris 7, souhaitent « élargir leur partenariat mutuellement profitable et intégrer en parallèle une nouvelle culture au sein du milieu estudiantin ». L'objectif de ce colloque est de « permettre aux différents acteurs universitaires et industriels de se rencontrer pour échanger leurs connaissances et s'informer des dernières avancées scientifiques et technologiques dans le domaine ». « Il est également question de faire le point sur l'état d'avancement des travaux de recherche et les derniers développements afin de trouver de nouvelles orientations dans le domaine scientifique en relation avec le secteur socioéconomique », explique le président du symposium. Cette rencontre permettra aussi de valoriser les résultats de la recherche appliquée dans les domaines des matériaux et de l'environnement, d'encourager les échanges scientifiques, de rapprocher la recherche universitaire et celle des centres relevant de la direction générale de la recherche scientifique. Pour Abdelhakim Daoui, enseignant chercheur, l'université et les entreprises nationales ont intérêt à être en contact permanent afin de trouver des solutions aux problématiques posées par le secteur industriel. Cela permet, selon lui, de réduire la facture des importations par la proposition de produits de substitution à l'exemple des adjuvants ajoutés dans les bétons ou encore la valorisation par la recherche scientifique des ressources naturelles qui entrent dans le développement durable comme le pin d'Alep qui a servi à la réalisation du barrage vert, surtout quand on sait que 98% du bois sont importés. Daoui invite à ce titre les industriels à se rapprocher des laboratoires pour propulser la recherche et la proposer comme produit fini. Malheureusement, « l'impact industriel est insignifiant et l'interaction entre ces deux institutions reste presque absente sauf en cas de besoin », a indiqué Abdelbaki Benmounah, directeur de l'unité de recherche matériaux, procédés et environnement de l'université de Boumerdès. Selon lui, c'est surtout « l'industrie qui ne fait pas confiance à l'université préférant faire appel aux laboratoires étrangers ».