Face à la recrudescence de la violence en milieu scolaire, le ministère de l'Education nationale a procédé à l'installation, le 14 octobre dernier, d'un groupe de travail composé de cadres du ministère, de représentants des syndicats et des associations des parents d'élèves. Objectif : mettre en œuvre une feuille de route pour lutter contre la violence en milieu scolaire. Samedi prochain, ce groupe de travail rendra publiques ses conclusions à la faveur de la rencontre qui regroupera les deux parties à Alger. Le même jour, il remettra son rapport final à la ministre de l'Education nationale. Le président de l'Association nationale des parents d'élèves, Khaled Ahmed, a indiqué que pas moins de 80 recommandations ont été rédigées. Il a souligné qu'il y a deux formes de violence. Celle exercée à l'intérieur des établissements scolaires et celle à l'extérieur. Pour lui, la responsabilité du ministère de l'Education nationale n'est engagée que quand la violence est pratiquée à l'intérieur des établissements. S'agissant des recommandations, il a fait savoir que les membres du groupe de travail plaident pour la création d'un observatoire national contre la violence en milieu scolaire, l'installation à l'intérieur des établissements de commissions mixtes regroupant les élèves, les enseignants et les parents d'élèves afin de cerner les préoccupations des écoliers et les prendre en charge. Il est aussi question de relancer les activités culturelles et sportives, d'installer des caméras de surveillance et de recruter des agents de sécurité formés dans ce domaine. De son côté, le SG du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a soutenu qu'il est « difficile », pour ne pas dire « impossible », de trouver une solution « efficace » et « définitive » à ce fléau. Pour lui, il faut endiguer le problème de la surcharge des classes et offrir un meilleur environnement aux élèves en construisant un nombre suffisant d'établissements scolaires. En sus, le SG du CLA a plaidé pour le renforcement des adjoints de l'éducation et des surveillants et se dit non favorable à la présence des agents de sécurité à l'intérieur des établissements scolaires. Pour sa part, le SG du Syndicat national autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a estimé que le déficit en adjoints de l'éducation et en surveillants et l'absence d'activités culturelles et sportives sont, entre autres, les causes de la violence en milieu scolaire. Afin de combattre ce phénomène, il a plaidé pour le renforcement des effectifs en matière d'adjoints de l'éducation et l'installation de caméras de surveillance. Boualem Amoura a estimé que l'Etat doit prendre ses responsabilités à travers l'adoption de mesures répressives en faisant appel aux services de sécurité pour sécuriser les abords des établissements scolaires. Il n'a pas manqué, également, d'appeler les parents d'élèves à se mobiliser davantage. Amoura a annoncé que pas moins de 80.000 enfants ont été victimes de violence durant l'année 2014. Il a expliqué que celle-ci est pratiquée dans toutes les régions, particulièrement dans les grandes villes.