Quelle forme prendra la grève d'aujourd'hui des syndicats autonomes de l'éducation ? Les élèves, notamment du primaire, seront-ils accueillis à l'intérieur des établissements scolaires ? Pour le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Idir Achour, les enseignants concernés par le mouvement sont appelés à observer un piquet de grève sur leur lieu de travail. « Il n'est pas prévu de recevoir les élèves à l'intérieur des classes. Sinon, quel sens donner à notre action ? », dira-t-il. Le SG du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a, lui aussi, affirmé que les élèves ne pourront pas accéder aux salles de cours, y compris dans le primaire. Il regrette la non-prise en charge par la tutelle de la revendication du syndicat portant recrutement d'adjoints d'éducation chargés, justement, d'accueillir les élèves en cas de grève. Cette situation est qualifiée de « cauchemar » par le président de l'Association nationale des parents d'élèves, Khaled Ahmed. « Les parents vont se retrouver dans une situation embarrassante », a-t-il estimé. Pour lui, la bonne et sage décision pour les enseignants grévistes serait de faire rentrer les élèves à l'intérieur des classes et de les garder pendant les heures de cours. Il a soutenu que l'environnement externe est marqué par le manque de transport et l'insécurité. Khaled Ahmed a, d'ailleurs, qualifié de « catastrophe » cette grève qui intervient, selon lui, dans un moment crucial pour les élèves qui s'apprêtent à passer les examens du deuxième trimestre. Il regrette que les pouvoirs publics n'aient pas répondu aux revendications des syndicats.