Le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, a relevé l'impossibilité d'interdire les cours particuliers. Mais pour lui, il est possible de les organiser à l'intérieur des établissements scolaires, soutenant l'idée de valoriser les heures supplémentaires. Comme il n'est pas contre l'idée d'obliger les enseignants qui assurent ces cours à payer des impôts. Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) est, quant à lui, contre les cours particuliers. Mieux, son secrétaire général, Idir Achour, s'est dit « pour » la fermeture des écoles privées. Les cours particuliers participent « à la destruction de l'école publique et portent atteinte au principe de la démocratisation de l'enseignement en Algérie », selon Idir Achour. Mais comme ces cours sont en passe de devenir un « phénomène social », le CLA propose pour le combattre l'amélioration des conditions de scolarité des élèves à travers l'allégement des programmes et l'assouplissement du rythme scolaire. Il a aussi recommandé l'amélioration de la situation socioprofessionnelle des enseignants à travers la prise en charge par le ministère de toutes leurs revendications, particulièrement la révision du statut particulier. A quelques différences près, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, abonde dans le même sens, soutenant que son organisation est contre les cours particuliers à caractère « commercial ». Il regrette que ces derniers soient dispensés dans des « salles des fêtes » et autres lieux qui ne répondent pas aux règles pédagogiques. C'est pourquoi, il évoque la nécessite de les organiser dans des établissements scolaires publics et d'inciter les enseignants à déclarer leur activité aux impôts. Pour Boualem Amoura, comme autre solution, il préconise de revaloriser les heures supplémentaires, de contrôler l'activité par les inspecteurs et de vérifier les fiches de préparation des enseignants. Khaled Ahmed, président de l'Association des parents d'élèves, a fait part, lui aussi, de la nécessité d'organiser cette activité. Il a interpellé le ministère pour offrir un meilleur cadre et garantir les conditions pédagogiques adéquates pour permettre aux établissements scolaires publics d'assurer ces cours aux élèves à défaut de les supprimer. Pour lui, la surcharge des programmes, le manque de formation des enseignants ne laissent d'autre choix aux parents que de payer des cours particuliers à leurs enfants. Autre argument avancé : la majorité des élèves qui suivent des cours particuliers « réussissent dans les examens », affirme-t-il. Toutefois, il a indiqué que les enseignants doivent s'engager à respecter les règles pédagogiques permettant de dispenser les leçons dans les meilleures conditions de sécurité et d'hygiène.