Le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche (Forem) propose la mise en œuvre d'une campagne de sensibilisation en direction des enfants et des parents. Khiati soutient que ces derniers se doivent de rester en contact permanent avec leurs enfants. Comme il suggère la création d'associations de quartier dont la mission principale est de « garder l'œil » sur les déplacements des enfants. L'instauration d'un « système d'alerte kidnapping » est recommandée par le président de la Forem. L'instauration de ce système nécessite l'établissement d'une loi qui n'existe pas aujourd'hui. Pour notre interlocuteur, « tout se joue aux premières heures qui suivent l'enlèvement ». Khiati plaide pour la confection d'une base de données sur le profil des agresseurs. Il dit ne pas s'opposer au rétablissement de la peine de mort dans le cas d'enlèvement, d'agression sexuelle et d'assassinat d'enfant. Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura regrette que les mesures annoncées par les pouvoirs publics pour combattre ce phénomène ne soient pas appliquées sur le terrain. Il cite celle annoncée en 2013 concernant la mobilisation d'un policier devant chaque établissement scolaire spécifique (les établissements situés dans les zones isolés). Le SG du Satef plaide pour l'installation des caméras de surveillance à l'extérieur des établissements. Amoura demande l'implication plus assidue des parents qui doivent, selon lui, « accompagner leurs enfants à l'école ». « Il faut se mobiliser » Le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane soutient que la responsabilité des parents est engagée. Il a estimé que les parents ont un grand rôle à jouer dans la lutte contre ce fléau. « Ces derniers doivent accompagner leur progéniture à l'école. Ils doivent garder le contact avec eux durant toute la journée », soutient-il. Meriane met en avant la nécessité d'assurer le ramassage scolaire comme cela se fait partout ailleurs. Il estime, en outre, qu'il faut, comme mesure dissuasive, mobiliser un fourgon de police devant les établissements scolaires, particulièrement durant la rentrée et la sortie des classes. « Eradiquer le kidnapping n'est pas chose aisée », a souligné le coordinateur du Snapest. Le président de l'association nationale des parents d'élèves, Khaled Ahmed a reconnu que les parents ont une part de responsabilité. « Il y a des parents qui négligent leurs enfants », avoue-t-il. Pour lui, les parents doivent être très attentifs aux fréquentations de leurs enfants. Khaled Ahmed déplore le climat d'insécurité qui règne autant à l'intérieur qu'à l'extérieur des établissements scolaires. « C'est une réalité qu'on ne peut ignorer », témoigne-t-il. Il préconise le recrutement d'agents de sécurité en civil pour la surveillance des enfants à la sortie de l'école. Il plaide aussi pour l'installation de caméras de surveillance à l'extérieur des établissements scolaires.