Cette année encore, Tamanrasset, Djanet et Timimoun sont à la tête des circuits. Des sites qui attirent le plus mais qui demeurent les plus inaccessibles vu les prix pratiqués. « Tamanrasset et Djanet sont les produits les plus visités sur notre site. Mais peu s'inscrivent pour réserver. Ça coûte entre 60.000 et 80.000 DA. Nettement plus cher que la Tunisie », signale le directeur marketing du Touring club Algérie (TCA), Réda Ammar, précisant que leurs produits touristiques sont à la carte, hormis un voyage qui sera organisé à Timimoun pour les fêtes de fin d'année et qui s'inscrit plus dans le cadre du tourisme de solidarité que dans le saharien. Le circuit est prévu du 27 décembre 2015 au 2 janvier 2016 pour un coût de près de 40.000 DA. Le groupe qui s'inscrira pour ce voyage sera prié d'apporter avec lui de petits cadeaux comme des affaires scolaires ou des livres pour les enfants nécessiteux de Timimoun. « Le voyage se fera en bus. Par avion, il coûtera plus cher. En fait, ce sont le prix élevé des billets d'avion qui rend ces produits trop chers et inaccessibles pour la plupart des Algériens », explique-t-il. La gérante de l'agence Voyage du cœur, Nacéra Moumen, qui adopte aussi la formule à la carte pour le Sud, dit opter pour d'autres produits sahariens moins chers afin de ne pas priver certaines catégories de touristes de découvrir le désert. « Il s'agit de destinations qui ne sont pas aussi éloignées que Djanet ou Tamanrasset, telles Biskra, Boussaâda, Taghit... qui sont plus accessibles en raison de leurs prix raisonnables. Car les clients n'auront pas à prendre l'avion et peuvent s'y rendre par bus », précise-t-elle. N'empêche que même ces destinations seront plus chères la dernière semaine de décembre. La célébration du réveillon fera monter les prix en flèche. « Lors de cette fête, les clients auront à payer 10.000 DA en moyenne de plus. Fort heureusement, la formule chez l'habitant nous facilite les choses », tempère-t-elle. ONAT : 1.000 touristes locaux attendus dans le Sud Durant les fêtes de fin d'année, non seulement les hôtels sont hors de prix dans le Sud, mais de plus, ils affichent complet. Nacéra Moumen indique, par ailleurs, que les négociations sur les prix sont serrées avec les hébergeurs, restaurateurs ou les agences de voyage du Sud sous-traitantes. « Les hôtels et les agences de voyages ne travaillent que durant cette saison saharienne. Le reste de l'année, ils chôment. C'est pour cette raison qu'ils augmentent leurs prix au maximum », souligne-t-elle. L'Office national du tourisme algérien (Onat) ne semble pas connaître, pour sa part, les mêmes préoccupations que les agences de voyages. Son directeur commercial, Arezki, signale la présence, au mois de décembre, d'environ 1.000 touristes locaux dans le Sud. « Ce n'est pas un chiffre définitif car nous sommes toujours dans la phase des inscriptions. Les circuits coûteront entre 20.000 et 60.000 DA. Cela dépend de la destination et du nombre de jours », précise-t-il. Les étudiants, toutefois, seront traités différemment puisqu'ils bénéficient d'une réduction de 50% sur la billetterie d'avion.