Trois signataires de la lettre adressée au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ont annoncé, hier, « ne plus appartenir à cette démarche », initiée par 19 personnalités. Il s'agit, en l'occurrence, de Zehira Yahi, Samia Zennadi et Rachid Hadj-Naceur, qui ont annoncé leur retrait de cette démarche dans une lettre dont une copie est parvenue à l'APS, reconnaissant avoir « fait montre de naïveté politique et de précipitation ». « Les évènements ont vite pris une tournure (joutes verbales, invectives, déclarations intempestives de toutes parts, arguments et revendications partisans) qui ne nous ressemble pas et à laquelle nous ne voulons pas être associés. C'est pourquoi nous ne pouvons plus appartenir à cette démarche », ont souligné les trois signataires dans ce document. « Ne pouvant pas demeurer insensibles à une démarche citoyenne à laquelle s'associent des personnalités historiques aussi illustres que Zohra Drif, Mustapha Fettal et Abdelkader Guerroudj, nous avons pris de notre propre chef la décision d'apposer nos signatures au bas de la lettre adressée à monsieur le président de la République », lit-on dans le texte. « Il n'y a eu ni manipulation ni contrainte, mais nous avons fait montre de naïveté politique et de précipitation », ont-ils ajouté. « Nous ne sommes pas des personnalités, c'est la presse qui nous a attribué ce qualificatif », ont-ils précisé. Dix-neuf personnalités nationales avaient adressé une lettre au président Bouteflika, lui demandant de les recevoir en audience afin de lui faire part de leurs préoccupations quant à la situation prévalant en Algérie, ont indiqué vendredi dernier des signataires de cette lettre dans une conférence de presse.