Plusieurs pays africains, dont certains eux-mêmes frappés par le terrorisme, ont exprimé, hier, leur solidarité avec la France après les attentats de Paris et appelé à renforcer la coopération contre le terrorisme. Les réactions les plus fortes sont venues du Nigeria et du Kenya, victimes des shebab somaliens et du groupe Boko Haram. Le président nigérian Muhammadu Buhari a appelé « toutes les nations éprises de paix dans le monde à intensifier la coopération multilatérale et la collaboration au niveau de l'action pour mettre rapidement fin au fléau du terrorisme international ». Le Nigeria affronte, depuis six ans, les islamistes armés de Boko Haram dont l'insurrection a fait quelque 17.000 morts. Au Kenya, le président Uhuru Kenyatta a déclaré que « le peuple et le gouvernement du Kenya se tiennent aux côtés de la France en ce moment où notre humanité commune a été attaquée ». Depuis que son armée est entrée en octobre 2011 en Somalie pour combattre les shebab, le Kenya a été le théâtre régulier d'attaques, dont plusieurs de grande ampleur : centre commercial Westgate de Nairobi (au moins 67 morts), localités de la région côtière de Lamu (une centaine de morts) et Université de Garissa (148 morts). De son côté, le président du Gabon, Ali Bongo, a exprimé « toute (sa) solidarité au peuple français touché par des attaques terroristes abjectes ».