Au total, huit troupes théâtrales ont pris part aux 7es journées du théâtre du Sud, à savoir l'association culturelle « Cri de la scène » de Tamanrasset avec la pièce « Promenade en enfer » d'Azouz Abdelkader, l'association « Wafa pour l'art et la culture » de Ghardaïa avec « Arjoune fouk al mait » de Ben Afou Abdelkader, la coopérative culturelle « Nebras » d'Adrar avec « Voyage » d'Abdelkader Rouahi, l'association culturelle « Daarb al acil » de Laghouat d'Ali Guerboune avec « Murmure de l'obscurité », l'association « Bougies culturelles » de Naâma avec « Testament » de Kabiz Kada, l'association « El Kalima el tayiba » de Biskra avec « El Yaraa » de Rachdi Salim, l'association « Bouderga pour le théâtre » d'El Bayadh avec « Illusions emprisonnées » de Gandi Ahmed Hichem et l'association « Nousour pour le théâtre » de Tindouf avec « La femme énigme » de Ben Hadid Idris. Lors de cette rencontre bilan tenue jeudi dernier à Alger, auquelle a assisté M. Mohamed Yahiaoui, directeur général du TNA, les participants ont fait un état des lieux du théâtre du Sud et ont adressé des recommandations. « Ces journées, qui en sont à leur septième édition, sont une bonne initiative pour nous encourager dans notre élan. Cependant, beaucoup reste à faire pour développer ce secteur qui reste marginalisé vu l'absence de théâtre dans le sud algérien. » Très confiant, Feth Ennour Benbrahim, chargé de communication au TNA, estime que ces journées sont « une réussite sur tous les plans vu la concrétisation du programme, la fidélisation du public et le nombre important des jeunes qui affluaient au TNA, l'échange humain et interculturel opéré entre les praticiens du théâtre, la qualité des spectacles et la couverture médiatique. Ces journées méritent d'être institutionnalisées en un festival. » Pour sa part, Azouz Abdelkader, metteur en scène de Tamanrasset. « Il est vrai que ces journées ont apporté un plus sur le plan artistique, mais elles demeurent inchangées et insuffisantes vu qu'elles ne sont pas institutionnalisées en un festival régi par des lois claires. » Même son de cloche observé chez Lazhari, scénographe de Laghouat qui affirme que « ces journées se sont déroulées dans une bonne ambiance. Toutefois, on souhaite que ces journées soient organisées d'une manière plus réfléchies et élaborées, avec un programme riche, un règlement intérieur. En clair, on voudrait que ces journées soient instituées en un festival. On souhaite une longue durée à ces journées qui nous ont permis de confronter et échanger nos expériences, débattre de plusieurs thématiques du 4e art. » De son côté, Ben Afou Abdelkader Ben Mohamed, metteur en scène et dramaturge de Ghardaia indique : « Nous participons pour la première fois à cette manifestation. C'est avec une immense joie, c'est aussi un honneur et un rêve pour nous de mettre les pieds dans cette enceinte mythique du théâtre. Nous sommes redevables aux autorités concernées, notamment le regretté homme de théatre M'hamed Benguettaf qui a initié ces journées. A vrai dire, notre participation était active du point de vue de la variété des spectacles. La particularité de ces journées, c'est indubitablement cet échange interculturel entre les troupes participantes et les spécialistes du 4e art qui nous accompagné durant ce séjour. D'un autre point, nous avons apprécié les sessions de formation au profit des participants. » Pour sa part, Smaïl Boughnama, homme de théatre de Tindouf fera savoir que « nous avons beaucoup appris de cette nouvelle programmation. J'ai beaucoup admiré le travail de la pièce « Murmure de l'obscurité », d'Ali Guerboune de Laghouat. Un travail complet à mes yeux. Je tiens à soulever, par ailleurs, plusieurs lacunes dont la prise en charge. Il convient de savoir que nous déboursons un argent fou en transport et restauration, afin d'arriver à la capitale. Cela est pénible pour la pratique théâtrale. »