Mieux protéger et accorder un maximum de droits à l'enfant d'aujourd'hui pour en faire demain un homme accompli et épanoui. C'est que souligne, en substance, la Convention relative aux droits de l'enfant établie le 20 novembre 1989. C'est le « premier instrument juridique international ayant force obligatoire qui énonce toute la panoplie des droits de l'homme civils, culturels, économiques, politiques et sociaux ». 26 ans après la décision des dirigeants mondiaux d'accorder aux moins de 18 ans une protection et une assistance spéciale, beaucoup de chantiers restes à lancer. Dans 54 articles et deux protocoles facultatifs, la Convention énonce les droits fondamentaux qui sont ceux de tous les enfants du monde. A savoir le droit à la survie, le droit de se développer dans toute la mesure du possible, le droit d'être protégé contre les influences nocives, les mauvais traitements et l'exploitation et de participer à part entière à la vie familiale, culturelle et sociale. Les quatre principes fondamentaux de la Convention sont la non-discrimination, la priorité donnée à l'intérêt supérieur de l'enfant, le droit de vivre, de survivre et de se développer et le respect des opinions de l'enfant. Tous les droits reconnus dans la Convention sont inhérents à la dignité humaine et au développement harmonieux de l'enfant. La Convention protège les droits des enfants en fixant des normes en matière de soins de santé, d'éducation et de services juridiques, civils et sociaux. Le directeur général de l'Unicef, Anthony Lake, a souligné à cette occasion que « pour les enfants pauvres et les enfants les plus défavorisés, le monde reste profondément injuste, en dépit des progrès considérables accomplis depuis l'adoption de la Convention relative aux droits de l'enfant en 1989 . L'Unicef a, à travers son programme « Pour un monde juste » et une équipe impressionnante d'ambassadeurs éponymes, fait entendre sa voix ou active ses réseaux sur les médias sociaux pour encourager l'action en faveur des enfants les plus vulnérables dans le monde. Dans notre pays, cette journée a été marquée par l'organisation, jeudi dernier à Alger, d'une journée d'études sur les droits des orphelins. A cette occasion, le maître de conférence à la faculté de droit et ded sciences politiques de l'Université de Blida 2, Abderrahmane Berbara, a appelé à prendre des mesures de protection et des dispositions juridiques spécifiques aux orphelins. Selon lui, les dispositions juridiques en vigueur « traitent de l'intérêt de l'enfant en général, mais ne prévoient pas de mesures spécifiques aux orphelins ». Comme il a appelé à cet effet à « la mise en place d'un fonds spécial pour garantir les droits des orphelins à l'instar du fonds de pension alimentaire destiné aux femmes ayant la garde des enfants ». Soulignant dans cet ordre « la nécessité d'introduire des dispositions qui permettent au ministère public d'intervenir pour protéger les enfants en danger sans attendre le dépôt d'une plainte dans le cadre du renforcement de la protection de cette catégorie de la société ». Le militant des droits de l'enfant, Mohamed-Chérif Zerguine, a, pour sa part, appelé à revoir l'article 125 du Code de la famille qui « ne garantit pas le maintien du droit de recueil légal (kafala) en cas de décès du titulaire du droit » pour les enfants nés hors mariage.