Une rencontre avec les représentants des équipes multidisciplinaires des directions de l'Action sociale et de la solidarité des wilayas, en collaboration avec les représentants des secteurs ministériels concernés par la prise en charge des femmes en difficulté sociale, notamment les victimes de violence, a été organisée, hier, à Alger. Ont pris part à cette rencontre, les représentants de près de 30 wilayas. « Cette rencontre entre dans le cadre d'un processus visant à renforcer le rôle des intervenants locaux en matière de prise en charge des femmes en difficulté », a indiqué Khadidja Ladjel, directrice générale de la famille, de la condition de la femme et de la cohésion sociale au ministère de la Solidarité nationale. La réunion a été l'occasion de présenter le guide élaboré par le ministère de la Solidarité nationale en collaboration avec les secteurs concernés, faisant un état des lieux des dispositifs d'aide sociale et de réinsertion socioprofessionnelle. « Ce guide est conçu pour servir d'outil aux professionnels du secteur chargés de l'accueil et de l'orientation des femmes, notamment celles se trouvant en difficulté ». La ministre de la Solidarité nationale, Mounia Meslem, qui a ouvert les travaux de ce séminaire, a mis en exergue l'intérêt de ce guide dans l'aide qu'il peut fournir aux encadreurs en matière d'information sur les possibilités de prise en charge et de programmes de réinsertion sociale et professionnelle destinés aux femmes, puisqu'il « englobe tous les acquis réalisés jusque-là dans les domaines de la formation et de l'enseignement professionnels, l'alphabétisation, l'habitat, l'emploi et la sécurité sociale », souligne la ministre. « Ce document de référence facilite aux administrateurs la tâche en matière d'accompagnement des femmes en difficulté et leur fournit les informations relatives à l'insertion socioprofessionnelle, surtout que 14% des femmes sont travailleuses, dont bon nombre d'entre elles activent au foyer dans l'anonymat par un travail non déclaré », a ajouté la ministre. « Nous avons les moyens humains et matériels pour que ce programme réussisse », a souligné la ministre, tout en exhortant le mouvement associatif et les secteurs concernés à utiliser ce document. Selon Imane Hayef, coordinatrice nationale de l'organisation ONU femmes, l'Algérie a réalisé « beaucoup de progrès dans le domaine de la lutte contre la violence faite aux femmes à travers les dispositifs d'écoute, de conseils et aide au niveau des DAS ». Selon elle, l'Algérie est le pays qui possède le plus de mécanismes de protection des femmes dans la région MENA. « Des efforts sont encore à faire, et les pouvoirs publics et la société civile en sont conscients », dit-elle. L'ambassadeur de Belgique à Alger a salué ce programme de sensibilisation vis-à-vis de la violence faite aux femmes, tout espérant que l'expérience belge dans ce domaine puisse être bénéfique pour l'Algérie. Djamila C. - Code de la famille : « Les lacunes seront comblées » S'agissant de l'amendement du code de la famille, notamment pour ce qui concerne la criminalisation de la violence faite aux femmes, la ministre de la Solidarité nationale a déclaré en marge du séminaire, que ce travail relève « des prérogatives du ministère de la Justice et que si lacunes il y a en la matière, elles seront comblées. » Ce document sera présenté à la session de printemps, à la deuxième chambre du parlement pour une seconde lecture, a-t-elle fait savoir. D. C. - Révision du congé de maternité : Une commission multisectorielle s'y attelle À une question relative à la révision du congé de maternité, la ministre de la Solidarité nationale a annoncé qu'une commission multisectorielle étudie ce dossier et dont son département fait partie. « Nous allons faire nos suggestions, néanmoins l'amendement de la loi qui est du ressort du ministère du Travail et de la sécurité sociale », a-t-elle précisé. D. C. - Aides de l'Etat : Elles profiteront aux vrais nécessiteux » La ministre de la Solidarité nationale a fait savoir que « désormais, les aides de l'Etat profiteront exclusivement aux vrais nécessiteux ». Selon Mounia Meslem, ces aides iront à ceux sont dans le besoin. D'ailleurs, « la carte d'identité biométrique à deux puces, dont l'une comporte les informations personnelles et l'autre les informations approfondies permettra aux autorités locales d'établir les listes des vrais nécessiteux », a-t-elle déclaré.