Cet accord, conclu au terme de près d'un an de dialogue intermalien, a été paraphé le 15 mai 2015 à Alger par le gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés au sein de la Plateforme d'Alger et par l'équipe de la médiation internationale. La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) avait ensuite procédé à sa signature officielle le 20 juin. Le document évoque tous les moyens pour parvenir à une solution définitive de la crise, y compris les réformes politiques et institutionnelles, de défense et de sécurité. Il comprend également les volets relatifs aux aspects humanitaire, économique, social, de la justice et de la réconciliation. L'accord est aujourd'hui en période d'application sous la supervision d'un comité de suivi présidé par l'Algérie. Ce comité a tenu, depuis son installation, six sessions. La dernière n'a pas pu parachever ses travaux à cause de l'attentat terroriste perpétré contre l'hôtel Radisson Blu à Bamako. Malgré cet aléa, l'ambassadeur du Mali en Algérie, Nainy Touré, a affirmé récemment que la mise en œuvre dudit accord est « sur la bonne voie ». Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a également mis en exergue le respect du cessez-le-feu par les mouvements politico-militaires, et la mise en œuvre des mesures de confiance. L'Algérie prône la Paix En Libye où la situation politique et sécuritaire s'est fortement dégradée depuis 2011, l'Algérie a appelé à plusieurs occasions à une solution politique. Elle a réitéré sa volonté de bâtir celle-ci sur « le respect des principes de souveraineté, de non-ingérence, de l'intégrité territoriale, de l'unité nationale de la Libye et de la cohésion de son peuple. L'urgence est dans la mise en place d'un gouvernement d'union nationale basé à Tripoli pour combler le vide institutionnel. Dans le cadre de cette vision stratégique, Alger a abrité en mars dernier, une rencontre entre les représentants de différentes tendances pour approfondir et échanger des idées sur une sortie de crise. Ce dialogue avait permis l'intensification des efforts diplomatiques dans le cadre de la médiation onusienne pour amener les parties libyennes à se regrouper autour de la table des négociations. Le 7 décembre 2015, Alger a abrité la septième réunion des Etats voisins de la Libye. Cette rencontre s'est tenue avec la participation du nouveau représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Martin Kobler, de représentants libyens et de pays concernés (Algérie, Egypte, Soudan, Niger, Tchad et Tunisie), en plus de l'Union africaine, de la Ligue arabe et de l'Union européenne. La position de l'Algérie et ses efforts de sa diplomatie ont été salués par les parties libyennes. Ces dernières ont achevé l'année 2015 avec la signature d'un accord politique sur la formation d'un gouvernement d'union nationale, fruit d'un long processus de dialogue sous l'égide des Nations unies. Ainsi, l'Algérie a prouvé tout au long de l'année que dans ces deux pays voisins, elle a toujours prôné la paix et la concorde sans lesquelles rien ne peut se bâtir.