Intervenant devant un parterre de journalistes, de présidents d'association, des représentants des services de sécurité et des cadres de la presse, Hamid Grine a rappelé la stratégie de son département pour faire connaître les médias au citoyen. « Le pays se développe, et nous avons intérêt à développer également le paysage médiatique », a t-il déclaré, appelant la corporation à faire preuve de rigueur, car le citoyen a droit à une information crédible et fiable. Ce cycle de formation, a réitéré le ministre, fait partie d'une série de conférences. L'accent a été ainsi mis sur la nécessité de publier une information en respect de l'opinion publique, de l'éthique et de la déontologie. « La diffusion de la culture déontologique constitue l'objectif essentiel de cette action mettant en œuvre l'initiative du président de la République pour la professionnalisation des acteurs de l'information et de la communication », a précisé Grine. De son côté, Bouziane Benachour, PDG du quotidien arabophone El Djoumhouria, a animé une conférence, où il rappellera que plus de 4.000 cartes de journaliste professionnel ont été distribuées à la fin du mois de décembre dernier. Selon l'orateur, cette carte est insuffisante, car d'autres éléments sont nécessaires pour moraliser la profession, afin que le citoyen ait accès à une information juste. Bouziane Benachour a, par ailleurs, évoqué les coups durs portés à la communication, à travers la diffusion d'une information traitée par des chaînes satellitaires, qui inondent les foyers, sans autorisation, en plus de celle véhiculée par les réseaux sociaux. Et de rappeler qu'aujourd'hui, le pays a besoin d'une presse au service des citoyens et de ses préoccupations. « La bonne information est la soupape de sécurité, et pour y arriver, il faut s'éloigner des comportements parasitaires », a ajouté Bouziane Benachour. Avant de clôturer son intervention, le PDG du quotidien El Djoumhouria a invité « les citoyens à y participer et à être partie prenante de cette initiative, comme cela se passe dans les pays développés ». La journée d'hier a été, à la faveur de la visite de Hamid Grine, l'occasion de célébrer le 40e anniversaire de l'arabisation du quotidien El Djoumhouria qui avait pour première appellation La République, paraissant alors en français. Une célébration à laquelle ont pris part le ministre de la Communication et des responsables du secteur. Grine a indiqué que le journal El Djoumhouria jouit d'un passé glorieux. Le ministre rendra ainsi hommage à ses dirigeants. Et de souligner : « Un journal ne se mesure pas à son tirage mais à la qualité et au professionnalisme dont il fait preuve. » Le directeur général d'El Djoumhouria, Bouziane Benachour, a évoqué, lui, les grandes étapes de ce quotidien qui ne cesse d'œuvrer pour un véritable professionnalisme. El Djoumhiouria a été, faut-il le rappeler, le premier quotidien régional, en dépit de la forte concurrence qui marque le paysage médiatique. La République, titre francophone créé en mars 1963, a été une grande école qui a formé de grandes plumes. Il a été rendu hommage à deux journalistes disparus, Djamel-Eddine Zaâtar et Bakhti Benouda, pour lesquels une minute de silence a été observée. Cette cérémonie honorifique s'est achevée par la remise de présents aux responsables d'El Djoumhouria