Un nouveau cycle de formation au profit des journalistes et du grand public a été lancé mardi à Oran par le ministre de la Communication, Hamid Grine. "Ce nouveau cycle est élargi au grand public et est programmé pour l'ensemble des wilayas du pays", a indiqué le ministre dans une allocution prononcée à l'ouverture de la première session. "La diffusion de la culture déontologique constitue l'objectif essentiel de cette action mettant en oeuvre l'initiative du président de la République pour la professionnalisation des acteurs de l'information et de la communication", a précisé M. Grine. "Connaître les médias: le citoyen a le droit à une information fiable" a été le thème générique de ce premier atelier animé à la salle de conférences de la Grande mosquée Ibn Badis d'Oran, devant quelque 600 participants, entre journalistes, responsables d'organes de presse, imams, étudiants, cadres du mouvement associatif et chargés de la communication auprès des différents corps institutionnels. Le wali d'Oran, Abdelghani Zaalane, le président de l'Assemblée populaire de la wilaya (APW), Abdelhak Kazi-Thani et des élus locaux ont également pris part à cette séance de formation dispensée par le Directeur général du quotidien "El-Djoumhouria", Bouziane Benachour. Le journalisme est un métier qui s'exerce "au service exclusif du citoyen et au service d'une information fiable", a souligné M. Benachour lors de cette rencontre coïncidant avec le 40ème anniversaire de la transition du contenu d'El-Djoumhouria (ex-La République) vers la langue nationale. "L'exercice du métier exige le retour aux fondamentaux, à savoir la morale, l'éthique et la déontologie", a expliqué M. Benachour, estimant que "cela permet d'éviter les pièges de l'information sensationnelle dénuée de vérité, plus proche de la rumeur que de l'information vérifiée". "Parler de liberté de la presse c'est aussi parler de responsabilité. De responsabilité envers le lecteur, le téléspectateur, l'auditeur...", a-t-il ajouté en faisant valoir "les règles de conduite à observer, à s'imposer à soi, des règles embellies de valeurs et de principes pour gagner à soi le citoyen". Le conférencier a mis l'accent sur l'importance de diverses notions telles que "l'honnêteté intellectuelle", "le respect de tous les avis", "la distinction entre l'information et le commentaire", "la vérification de l'information qu'on se propose de donner au citoyen", et "le respect du citoyen, de son intelligence, de son honneur". "C'est en ce sens que les conseils de déontologie ont été créés, des conseils à l'autorité aussi bien morale et symbolique mais également contraignante, susceptible de prendre des mesures disciplinaires contre des professionnels qui ont failli à ce devoir de respect du citoyen, de sa dignité", a relevé M. Benachour. "A la fin de décembre 2015, plus de 4.000 journalistes algériens avaient obtenu leurs cartes professionnelles", a-t-il rappelé, observant que "le dit document institue la protection de la fonction, lui donne un cadre légal et une transparence plus grande". La carte professionnelle, a-t-il estimé, permet aussi de "mettre de l'ordre dans la profession dans un contexte marqué par des déluges de communication qui nous arrivent des canaux de diffusion induits par la démocratisation des télécommunications, de l'information, de l'internet et des réseaux sociaux, portant un sacré coup à la communication traditionnelle".